Réforme des assurances : le régulateur maintient l’ultimatum du 31 mai

La réponse est niet. La date butoir du 31 mai fixée aux assureurs de la Cima pour atteindre un capital minimum de 3 milliards de F CFA (4,6 millions d’euros) ne sera pas reportée.

Le siège de l’assureur Allianz à Dakar (image d’illustration). © Youri Lenquette pour J.A.

Le siège de l’assureur Allianz à Dakar (image d’illustration). © Youri Lenquette pour J.A.

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Publié le 18 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Fortement anticipé par les assureurs africains présents à Tunis, la 43e assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) a été l’occasion d’une mise au clair nette et précise d’Issofa Nchare, le secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima). Le régulateur non seulement écarté l’idée d’un report de la date limite, mais également annoncé le lancement prochain de missions de contrôle.

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« Dès la première quinzaine du mois de juin des missions de contrôle sur place seront organisées pour toutes les entités », a annoncé Alphonse Ouédraogo, chef de brigade de la Cima, chargé notamment de la supervision. De plus, « à la mi-juillet, une session extraordinaire de la Commission (régionale de contrôle des assurances) sera organisée pour identifier les entités non conformes à la réglementation et prendre les décisions nécessaires », a ajouté Alphonse Ouédraogo.

« Plus de 50 % des sociétés sont déjà en règle »

Décidée en 2016, la réforme de la réglementation des fonds propres des assureurs de la zone Cima a porté ce dernier de 1 milliard à 3 milliards de F CFA (sous trois ans), puis à 5 milliards avant 2021. Une réforme censée renforcer le secteur et permettre l’émergence d’acteurs plus solides, capables de réaliser les investissements en produits, innovations techniques et canaux de distributions jugés nécessaires à la croissance du secteur. Le coût de cette réforme a toutefois suscité de nombreuses inquiétudes d’acteurs locaux. Au dernier trimestre 2018, la Cima recensait seulement 20 assureurs sur 180 avec des fonds propres conformes aux nouveaux minima.

Durant l’assemblée générale de Tunis, Issofa Nchare a cependant tenté de calmer ces inquiétudes, assurant qu’au cours des derniers mois, plusieurs assureurs avaient fait parvenir la documentation indiquant leur mise en conformité avec les nouveaux minima. « Plus de 50 % des sociétés sont déjà en règle » a affirmé Issofa Nchare. Ce dernier a ajouté que dans les jours précédant la réunion de Tunis, « une kyrielle de dossiers nous ont été transmis ». « C’est un appel à l’excellence, à aller vers un marché où les engagements seront plus importants et où il faudra être beaucoup plus solide. Nous ouvrons ensemble ce secteur et c’est ensemble que nous devons y aller », a exhorté le manager camerounais.

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