Tunisie : Anice Badri, de l’Olympique lyonnais à l’Espérance Tunis

Né à Lyon, l’attaquant Anice Badri (28 ans) n’a pas réussi à percer en France. Devenu l’un des hommes clés de l’Espérance Tunis, qu’il a rejoint en 2016, il a grandement contribué au triomphe du club en Ligue des champions la saison dernière. Jeune Afrique vous résume son parcours en cinq anecdotes.

L’international tunisien Anice Badri lors du match de son pays face au Panama, le 28 juin 2018 en Russie. © Darko Bandic/AP/SIPA

L’international tunisien Anice Badri lors du match de son pays face au Panama, le 28 juin 2018 en Russie. © Darko Bandic/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 19 février 2019 Lecture : 3 minutes.

• Hernie discale à 16 ans

Sans une blessure sérieuse au dos, Anice Badri aurait peut-être pu se faire un nom à l’Olympique lyonnais, dont il a intégré le centre de formation dès l’âge de 13 ans. Malheureusement pour lui, une hernie discale, survenue trois ans plus tard, l’oblige à rester éloigné des terrains pendant près d’une année. Resté dans sa région, l’attaquant évolue d’abord à Saint-Priest, puis au MDA Chasselay, en quatrième division. Il y reste une saison, avant de filer à Lille, où il fait des apparitions fréquentes avec l’équipe B du LOSC.

• Top 3 des joueurs arabes de Belgique

Victime de la concurrence, le Franco-Tunisien accepte d’être prêté entre 2012 et 2015 au Royal Mouscron-Péruwelz, un club belge de Division 2, propriété du LOSC. Officiellement transféré en juillet 2014, il y reste au total quatre ans et demi. Mouscron accède à la Division 1 la même année et Badri, malgré quelques blessures, parvient à inscrire onze buts en championnat, devenant un des joueurs les plus importants de la formation. Il est même nominé, lors de la saison 2015-2016, dans le trio des meilleurs joueurs arabes du championnat de Belgique – une distinction créée par Nordin Jbari, ancien international belge d’origine marocaine.

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• Immigration inversée

D’ordinaire, ce sont les joueurs évoluant dans le championnat tunisien qui cherchent à rejoindre le Vieux Continent. Badri le binational décide d’emprunter le chemin inverse en s’engageant avec l’Espérance Tunis, le meilleur club du pays. Chez les Sang et Or, il se forge un solide palmarès : il remporte la Coupe de Tunisie en 2016, puis le championnat en 2017 et 2018, et le championnat arabe des clubs en 2017.

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L’attaquant est surtout l’un des principaux artisans de la victoire des Tunisois en Ligue des champions 2018, face aux Égyptiens d’Al-Ahly SC (1-3, 3-0). Auteur d’un but en finale retour, il termine meilleur goleador de la compétition avec huit réalisations. Cette année, l’Espérance mise beaucoup sur lui pour conserver son titre continental. Badri, déjà auteur de deux buts lors des quatre premiers matchs de la phase de groupes, est reparti sur des bases tout aussi élevées.

• Convoité dans le Golfe et en Égypte

Ses performances avec l’Espérance ne passent pas inaperçues dans le Golfe Persique. Lors du mercato hivernal 2019, le club émirati d’Al-Aïn FC tente de le faire venir ; un transfert de 3 millions d’euros est même évoqué. Les Égyptiens du FC Pyramids approchent également le joueur, pourtant déclaré intransférable cet hiver par ses dirigeants.

Un transfert lors du prochain mercato estival serait pour les décideurs Espérantistes l’occasion de réaliser une belle opération financière

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Sous contrat jusqu’au 30 juin 2020, Badri est un des cadres de l’Espérance, dont il est un des joueurs les mieux payés. Mais un transfert lors du prochain mercato estival n’est pas à exclure : ce serait pour les décideurs Espérantistes l’occasion de réaliser une belle opération financière, pour un joueur qui aura 29 ans en septembre prochain.

• La CAN en ligne de mire

International depuis un certain match face au Togo en mars 2016, Anice Badri disputera – sauf accident – sa première phase finale de Coup d’Afrique des nations (CAN) avec les Aigles de Carthage, cet été en Égypte. L’attaquant de l’Espérance avait inscrit son premier but avec la Tunisie face à la République démocratique du Congo en août 2017 à Kinshasa (2-2), lors d’un match qui avait ouvert les portes de la Coupe du monde à la sélection nord-africaine.

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En Russie, après avoir marqué deux buts en matchs de préparation face à la Turquie (2-2) puis au Portugal (2-2), Badri avait participé aux trois rencontres de son équipe lors du premier tour face à l’Angleterre (1-2), la Belgique (2-5) et Panama (2-1), mais sans trouver le chemin des filets. Alain Giresse, le nouveau sélectionneur des Aigles de Carthage, compte beaucoup sur un joueur qu’il a déjà pu observer à plusieurs reprises.

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