Santé : la start-up française de e-santé PassCare veut s’insérer sur le marché africain

PassCare, start-up de e-santé française, prévoit de s’implanter au Gabon et en Côte d’Ivoire d’ici la fin 2019. L’entreprise va y déployer un système connecté de santé numérique.

Adnan El Bakry, PDG de PassCare. © DR / PassCare

Adnan El Bakry, PDG de PassCare. © DR / PassCare

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Publié le 20 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Et si la e-santé permettait de répondre aux défaillances médicales dans les pays africains ? Oui, répond Adnan El Bakri, chirurgien urologue au CHU de Reims et PDG de PassCare. Spécialiste du big data et de l’intelligence artificielle, il a créé PassCare en 2016.

La start-up propose un passeport de santé numérique, qui permet aux patients de stocker leurs données et de les mettre à disposition des personnels de santé, qui peuvent consulter la fiche médicale du patient via une plateforme en ligne.

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Le concept a déjà fait florès en France, où PassCare revendique 250 000 utilisateurs et est présent dans 170 pharmacies. Le 24 février, Adnan El Bakri se rendra au Gabon et en Côte d’ivoire pour y finaliser le lancement de PassCare, en compagnie de l’acteur français Christophe Lambert – ambassadeur de la start-up, dont il est aussi l’un des actionnaires – Le Sénégal et le Cameroun devraient être les prochains sur la liste.

« L’E-santé est primordiale en Afrique, car on n’y connait pas bien la cartographie épidémiologique : qui est malade ? Quelle est sa maladie ? Et dans quel endroit est localisée l’épidémie ? », résume un représentant d’Ardisss – une association basée à Dakar – et partenaire Afrique de PassCare.

Aller plus loin que l’accès aux données

« L’offre africaine qui va être mise en place va aller plus loin que l’accès aux données, à l’information et à la santé », précise Adnan El Bakri, qui se dit conscient des spécificités des besoins et des infrastructures existantes.

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PassCare entend ainsi proposer une carte de santé connectée en vue d’assurer un suivi « longitudinal » de la population qui permette notamment de « cristalliser le dépistage et la prévention », détaille Roger Likeng.

Un médecin à Dakar pourra échanger avec un confrère basé n’importe où dans le monde

« Si on veut permettre l’accès à la santé, il faut d’abord partager l’information », insiste Adnan El Bakri. PassCare propose une solution qui permette aux personnels de santé de savoir, en un clic, qui est malade et la nature de sa maladie, puis d’identifier en temps réel les grands foyers d’épidémies et leurs évolutions.

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En outre, un système de messagerie intégré à l’application permet d’accompagner les malades, en leur envoyant des informations adaptées à leur pathologie. PassCare souhaite renforcer la télémédecine. Enfin Adnan El Bakri affirme que l’un des avantages permis par PassCare sera de permettre le transfert de savoir entre les médecins, où qu’ils soient, via le développement de la téléconsultation : « Un médecin à Dakar pourra échanger avec un confrère basé n’importe où dans le monde. Ces diagnostics pourront réduire les risques épidémiologiques et de décès en Afrique », affirme-t-il.

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