Algérie : Abdelaziz Bouteflika à Genève pour des « examens médicaux périodiques »

Affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral en 2013, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, candidat à la présidentielle du 18 avril, se rendra dimanche à Genève pour y « effectuer ses contrôles médicaux périodiques », selon un communiqué de la présidence.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Publié le 22 février 2019 Lecture : 1 minute.

Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.

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Le séjour d’Abdelaziz Bouteflika sera « court », indique sans autre détail la présidence dans un bref communiqué publié ce jeudi 21 février par l’agence de presse officielle APS.

Le président Bouteflika, se rend régulièrement à l’étranger pour des « contrôles médicaux périodiques », depuis un AVC dont il a été victime en 2013 et qui l’a cloué dans un fauteuil roulant. Son dernier séjour médical en Suisse remonte à fin août dernier. Il y avait passé cinq jours. Aucun détail n’avait été communiqué sur le type d’examens subis ni sur l’hôpital dans lequel il s’était rendu.

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Hospitalisé 80 jours à Paris en 2013 après l’AVC qui l’avait frappé, le chef de l’État algérien a effectué depuis plusieurs « contrôles médicaux périodiques » à Paris, Grenoble (sud-est de la France) ou Genève. Sa mobilité et son élocution ont été affectés. Depuis, ses apparitions publiques sont rares et il ne s’exprime plus en public, suscitant de constantes spéculations sur son état de santé en Algérie.

Abdelaziz Bouteflika est apparu jeudi à la télévision, à l’occasion de la prestation de serment du nouveau président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, en présence des principaux dignitaires de l’État.

« Volonté inébranlable »

Il a annoncé le 10 février dans une lettre-programme à la Nation qu’il briguerait un 5e mandat lors de la prochaine présidentielle, mettant fin à des mois d’interrogations sur ses intentions.

Dans son message, il a devancé les critiques sur son état de santé, qui selon certains de ses opposants le rend inapte à gouverner. « Bien sûr, je n’ai plus les mêmes forces physiques qu’avant (…) mais la volonté inébranlable de servir la Patrie ne m’a jamais quittée et elle me permet de transcender les contraintes liées aux ennuis de santé », avait-il écrit.

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Plusieurs rassemblements d’ampleur diverses contre ce 5e mandat ont eu lieu le week-end dernier en Algérie et des appels à manifester vendredi à travers le pays ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sans pour l’heure que le mouvement apparaisse réellement structuré.

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