Accusations de négligence
La présence d’Areva en Afrique ne va pas sans quelques sérieuses polémiques soulevées par plusieurs organisations de solidarité internationale (OSI) emmenées par la Criirad, laboratoire indépendant spécialisé dans la mesure de la radioactivité. Dans un rapport de mission dévoilé en avril dernier, celles-ci (Sherpa, Médecins du monde) pointent notamment de « graves manquements aux obligations élémentaires de l’entreprise en matière de formation et de prévention des risques » en ce qui concerne les activités du groupe au Niger et au Gabon, où les salariés et les personnels expatriés de sa filiale dans ce pays, la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf), qui exploitait la mine de Mounana jusqu’en 1999, connaissent un nombre anormalement élevé de cancers. Plus de la moitié des 243 travailleurs gabonais examinés présentent des problèmes pulmonaires. Une enquête similaire a été menée en 2005 au Niger dans la région d’Arlit. Et les associations dénoncent une « négligence fautive » des exploitants sur l’importance des risques encourus.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique