Mali : Djamel Okacha, l’un des principaux chefs jihadistes au Sahel, tué dans un raid de Barkhane

Les militaires français de l’opération Barkhane ont tué au Mali onze terroristes dont l’un des principaux chefs jihadistes au Sahel, l’Algérien Djamel Okacha, nommé Yahya Abou El Hamame, a annoncé vendredi la ministre française des Armées Florence Parly.

Des soldats français sécurisent une zone près de Gao, au Mali, en 2013. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des soldats français sécurisent une zone près de Gao, au Mali, en 2013. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 22 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Chef de « l’émirat du Sahara » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Djamel Okacha (nommé Yahya Abou El Hamame) était le numéro deux de l’alliance jihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). « Cette action spectaculaire », qui « concrétise des années de recherche », porte « un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel », a annoncé la ministre française des Armées Florence Parly, en soulignant que le GSIM « aura perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année, tous des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly ».

La force Barkhane a identifié jeudi Djamel Okacha dans un convoi de véhicules au nord de Tombouctou (nord-ouest), selon un porte-parole de l’état-major français. Pour l’intercepter, les militaires français ont mobilisé des moyens terrestres et aériens, dont cinq hélicoptères et un drone de surveillance Reaper.

la suite après cette publicité

« Quand les commandos se sont approchés, les pick-up ont ouvert le feu, déclenchant la riposte des hélicoptères », qui ont mis « hors de combat onze terroristes », dont Yahya Abou El Hamame, a détaillé le porte-parole.

L’annonce de la mort de cette figure jihadiste au Sahel intervient quelques heures avant l’arrivée au Mali du Premier ministre français Edouard Philippe, accompagné par Florence Parly et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Combattant aguerri

Natif de Réghaïa (préfecture d’Alger), Djamel Okacha, était un combattant aguerri. Ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), Okacha était soupçonné d’implication dans l’assassinat en juin 2009 à Nouakchott d’un Américain, Christopher Logest, et dans l’attaque contre l’ambassade de France (deux blessés) en août de la même année dans la capitale mauritanienne.

En 2013, il a succédé à Abdelhamid Abou Zeïd, l’un des principaux chefs d’Aqmi tué par l’armée française lors de combats dans l’Adrar des Ifoghas (nord du Mali).

la suite après cette publicité

Il était apparu dans une vidéo publiée en novembre 2018 aux côtés d’Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et d’Amadou Koufa, un prédicateur radical peul éliminé par l’armée française fin novembre. Dans cette vidéo, les trois chefs islamistes appelaient à « poursuivre le jihad ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires