Arabie saoudite : Mohamed Ben Salman va-t-il tenir toutes ses promesses d’investissement ?

Dans le cadre de sa récente tournée en Asie, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman a promis au total 130 milliards de dollars d’investissements. Si la pétromonarchie est en pleine reconversion économique, a-t-elle les moyens et la volonté de tenir ses engagements ? Analyse.

Le Premier ministre indien Narendra Modi (à d.) recevant le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, le 20 février 2019 à New Delhi. © Manish Swarup/AP/SIPA

Le Premier ministre indien Narendra Modi (à d.) recevant le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, le 20 février 2019 à New Delhi. © Manish Swarup/AP/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 25 février 2019 Lecture : 4 minutes.

« Considérez-moi comme l’ambassadeur du Pakistan en Arabie saoudite », a affirmé en souriant Mohamed Ben Salman (MBS) lors de sa récente visite à Islamabad. Les Pakistanais, tout comme les Indiens et les Chinois, n’ont pas hésité à dérouler le tapis rouge au prince héritier saoudien, en voyage en Asie la semaine du 18 février, accompagné des patrons du géant pétrolier Aramco.

Quelques mois seulement après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, qui a contribué à refroidir les relations avec les pays occidentaux, MBS se tourne vers l’Asie. Désireux de redorer son image, il a multiplié les sourires, les poignées de main chaleureuses… et les gros chèques. 20 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros) pour Islamabad, plus de 100 pour l’Inde où l’Arabie saoudite avait déjà investi 44 milliards de dollars en 2018 pour la construction d’une méga-raffinerie.

>>> À LIRE – Arabie saoudite : Mohamed Ben Salman en quête d’alliés et de contrats en Asie

Ce vendredi 22 février, un énième contrat d’une valeur de 10 milliards de dollars a été signé par Aramco en Chine, pour la construction d’une autre raffinerie dans l’est du pays. Récemment, MBS a également promis 100 milliards de dollars à Londres, 10 milliards à Moscou, 10 milliards au Caire, 3 milliards à la Jordanie ou encore 800 millions à la Tunisie. Et la liste ne s’arrête pas là. Si l’Arabie saoudite reste la première économie du Proche-Orient, ses engagements sont-ils tenables ?

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