Manifestations contre un 5e mandat de Bouteflika : « On veut du changement ! »
Des milliers de personnes ont manifesté le 22 février à travers l’Algérie, et notamment dans la capitale, où les rassemblements sont interdits depuis 2001. La mobilisation, qui devrait se poursuivre dimanche, faisait suite à plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
« Bouteflika, qu’il repose en paix ! », « Non au cinquième mandat ! », ont notamment scandé les milliers d’Algériens réunis le 22 février dans le centre d’Alger, pour s’opposer à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. L’appel à manifester avait été lancé anonymement quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux.
Tôt le matin, des hélicoptères survolaient déjà le centre d’Alger alors qu’au sol, des camions de CRS et des forces de police à pied étaient déployés sur les places emblématiques et artères principales de la capitale. La veille, l’accès à l’Internet mobile et fixe était fortement perturbé avec des coupures fréquentes tout au long de la soirée et un accès limité aux réseaux sociaux. Les perturbations ont continué durant le vendredi après-midi, alors qu’un cortège important a traversé Alger en partant du quartier populaire de Bab-el-Oued.
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