Niger : Gemalto réalisera le premier fichier électoral biométrique du pays

L’entreprise néerlandaise spécialisée dans la sécurité numérique a remporté le marché du fichier électoral biométrique au Niger. Il sera utilisé pour la première fois lors des scrutins présidentiel et législatifs de 2021.

Bureau de vote lors du premier tour de l’élection présidentielle au Niger le 21 février 2016, à Niamey. © Gael Cogne/AP/SIPA

Bureau de vote lors du premier tour de l’élection présidentielle au Niger le 21 février 2016, à Niamey. © Gael Cogne/AP/SIPA

Publié le 22 février 2019 Lecture : 1 minute.

Le contrat, dont le montant n’a pas été publiquement annoncé, a été signé mercredi à Niamey entre le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Niger, Issaka Souna, et des représentants de Gemalto, selon une annonce de la radio publique nigérienne.

Gemalto a été retenue parmi 18 autres candidatures, avec une offre financière de 19,6 milliards de FCFA (29,8 millions d’euros), a confié à l’AFP un officiel nigérien. Ces dernières années, l’entreprise avait remporté plusieurs contrats similaires dans d’autres pays africains, comme le Cameroun, le Gabon, la Guinée et la RDC.

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Plus de sécurité et de transparence

C’est la première fois que le Niger va tenir des élections sur la base d’un fichier biométrique. « Les listes biométriques excluent des enrôlements multiples ou fictifs et mettent en principe fin aux votes multiples, apportant au processus électoral plus de sécurité et de transparence », a commenté Issaka Souna lors de la signature du contrat.

Les élections présidentielle et législatives de 2021 doivent être précédées par des élections municipales et régionales. Le président Mahamadou Issoufou, au pouvoir depuis 2011, a assuré qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat.

L’opposition, dont le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, refuse de siéger à la Ceni et conteste le code électoral élaboré en 2017 sur une base « non consensuelle » et « sans sa participation ». Hama Amadou, qui vit en exil à l’étranger, risque de se voir écarter du prochain scrutin pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.

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