RDC : Washington sanctionne le chef de la Commission électorale Corneille Nangaa

Les États-Unis ont annoncé vendredi qu’ils interdisaient désormais leur territoire à plusieurs responsables de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), notamment le chef de la Commission électorale et le juge qui a validé les résultats.

Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le 26 juin 2016 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le 26 juin 2016 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Publié le 22 février 2019 Lecture : 1 minute.

« Ces individus se sont enrichis personnellement par l’usage de la corruption ou en dirigeant et supervisant des violences contre des personnes exerçant leur droit à se rassembler pacifiquement et leur liberté d’expression », a indiqué le département d’État américain dans un communiqué.

« Les États-Unis apportent leur soutien au peuple de la République démocratique du Congo après le transfert historique de pouvoir dans ce pays », a ajouté le ministère américain des Affaires étrangères. « Il y a cependant des inquiétudes légitimes sur la conduite et la transparence du processus électoral ».

la suite après cette publicité

Washington a donc décidé d’inscrire sur sa liste noire des personnes interdites de territoire le président de la Commission électorale Corneille Nangaa, le vice-président de cette instance Norbert Basengezi, le président de l’Assemblée nationale Aubin Ndjalandjoko et le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu.

>>> À LIRE – Présidentielle en RDC : Corneille Nangaa, sous pression, souhaite passer à « autre chose »

Contacté par l’AFP depuis Kinshasa, Corneille Nangaa a déclaré ne vouloir faire « aucun commentaire ».

La Commission électorale, puis la Cour constitutionnelle, ont proclamé Félix Tshisekedi vainqueur avec 38,5% des voix, et un autre opposant congolais, Martin Fayulu, deuxième avec 34%.

la suite après cette publicité

Ce dernier accuse le président de la Commission électorale Corneille Nangaa d’avoir « fabriqué » les résultats et dénonce un « putsch électoral » orchestré par l’ex-président Joseph Kabila.

>>> À LIRE – RDC : Corneille Nangaa, le gardien du calendrier électoral

la suite après cette publicité

M. Fayulu revendique la victoire, avec 61% des voix, un pourcentage également repris par le Groupe des experts du Congo (GEC) de l’université de New York et de titres de la presse internationale, citant des fuites de la Commission électorale et les observateurs de l’Église catholique.

Mais la victoire de M. Tshisekedi a été acceptée pacifiquement par la population, et les leaders africains ont déjà adoubé le nouveau président congolais lors du sommet de l’Union africaine début février.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

RDC : Joseph Kabila resserre les rangs de sa majorité

Contenus partenaires