Ouverture du Mica marché africain du cinéma et de la télévision à Ouagadougou, en marge du Fespaco

La 19e édition du Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), rendez-vous entre producteurs, distributeurs, diffuseurs et porteurs de projets, s’est ouverte dimanche 24 février à Ouagadougou en marge du Fespaco.

Cérémonie d’ouverture du Fespaco au stade municipal de Ouagadougou, le 23 février 2019. © Sophie Garcia pour Jeune Afrique

Cérémonie d’ouverture du Fespaco au stade municipal de Ouagadougou, le 23 février 2019. © Sophie Garcia pour Jeune Afrique

Publié le 24 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), biennal, fête son cinquantenaire. Créé en 1983, soit 14 ans après le Fespaco, le Mica est né de la volonté des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel du continent, souvent confrontés à un manque d’espace pour la promotion de leurs oeuvres, d’avoir un marché autonome et propre au film africain, a expliqué sa directrice Suzanne Kourouma.

« Le Mica offre aux films africains une chance de pouvoir trouver un distributeur ou un acheteur en dehors de leur marché », a-t-elle souligné.

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Installé place de la Nation, au coeur de la capitale burkinabè, le Mica offre jusqu’au 1er mars des espaces multifonctionnels pour des séances de visionnage, des rencontres de promotion et d’échanges et l’exposition de films africains. Près d’une centaine de films, tous genres confondus, y sont présentés, indépendamment des programmations du Fespaco.

« Le Mica, c’est vraiment un marché. C’est là que chacun vient faire ses emplettes en terme de productions audiovisuelles, notamment les diffuseurs, les télévisions, les responsables de festivals », a estimé le réalisateur burkinabè Boubacar Diallo, qui espère faire de « bonnes affaires » avec son dernier long métrage « Le Bonnet de Modibo ».

Encore trop peu d’acheteurs

« C’est une bonne occasion de trouver des cinéastes africains et des producteurs (…) mais il n’y a pas encore assez d’acheteurs », a regretté Alain Modot, un distributeur de 135 producteurs de 30 pays africains. Outre les rencontres d’affaires, le salon du Mica va accueillir des ateliers, des tables rondes et des masters classes.

« Je suis là avec un projet pour rencontrer d’autres réalisateur qui ont traité le même sujet, qui est l’orpaillage et l’implantation des mines. Le Mica est une très bonne plateforme pour les cinéastes de pouvoir échanger et avoir de bons contacts », a déclaré Bouna Chérif Fofana, réalisateur malien.

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« Ce marché du film qui accompagne le Fespaco depuis 34 ans, crée une vitrine pour les oeuvres de nos cinéastes africains et de la diaspora », a souligné le ministre burkinabè du Commerce Harouna Kaboré, appelant les acteurs du cinéma à « l’animer, le rendre plus rayonnant, plus compétitif par la qualité de (leurs) oeuvres ».

« Le Mica doit pouvoir promouvoir les oeuvres africaines en offrant des services comparables aux standards du marché international pour mieux valoriser les oeuvres produites par les créateurs africains (et) porteuses d’identité propre », a estimé le directeur général du Développement et de la Coopération internationale de la Commission Européenne, Stéfano Manservisi, parrain du 19e Mica.

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