Mines – Barrick à l’assaut de Newmont Mining

C’est la saison des mégafusions-acquisitions à la chaîne dans le monde aurifère, alors que le cours de l’or a augmenté de 11,4 % pendant les six derniers mois.

La mine d’Akyem de la société Newmont au Ghana. © Capture d’écran J.A.

La mine d’Akyem de la société Newmont au Ghana. © Capture d’écran J.A.

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 25 février 2019 Lecture : 1 minute.

À peine digérée la fusion entre le canadien Barrick, premier producteur au monde, et Randgold, très présent en Afrique, le nouveau géant de l’or qui en résulte vient d’annoncer une OPA hostile sur son concurrent américain Newmont, son principal challenger, qui exploite notamment la mine d’Akyem, l’une des plus importantes mines d’or du Ghana.

>>> À VOIR : Ghana : Akyem la mine d’or qui profite aux habitants

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Désormais piloté par le Sud-Africain Mark Bristow, artisan du développement rapide de Randgold sur le continent, Barrick a proposé pas moins de 17,85 milliards de dollars aux actionnaires de Newmont pour qu’ils acceptent son offre de rachat uniquement par actions. Une opération qui vise à faire capoter la fusion annoncée mi-janvier entre Newmont et Goldcorp, à l’amiable celle-ci, qualifiée par Mark Bristow de « transaction à l’ancienne », qui devait recevoir l’assentiment des actionnaires des deux groupes dans les prochaines semaines.

Perte de poids pour l’Afrique

Si l’OPA hostile parvenait à convaincre les actionnaires de Newmont, piloté depuis le Colorado, le nouvel attelage avec Barrick représenterait une capitalisation boursière de près de 42 milliards de dollars selon les analystes.

La transaction, motivée avant tout par les synergies entre les mines des deux compagnies au Nevada, permettrait des économies sur vingt ans estimées à 7 milliards de dollars avant impôt, dont 5 milliards issus du Gold district situé sur le territoire de cet État américain.

Après l’opération, les exploitations africaines, héritées de Randgold (RDC, Mali, Côte d’Ivoire et Sénégal) et de Barrick (Tanzanie), verraient leur poids diminuer, passant de 27 % de la production d’or de Barrick, à 22 % de celle du nouvel attelage avec Newmont.

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