Finance verte : le Kenya donne un cadre aux « green bonds »

Après l’Afrique du Sud et le Nigeria, le Kenya est le 3e pays d’Afrique subsaharienne à ouvrir la voie à l’émission d’obligations vertes. Deux banques de Nairobi seraient déjà sur les rangs.

Nairobi Securities Exchange © NSE Kenya

Nairobi Securities Exchange © NSE Kenya

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Publié le 26 février 2019 Lecture : 1 minute.

Cinq jours après que le Kenya a donné un cadre pour permettre à ses entreprises, cotées comme non cotées au Nairobi Securities Exchange (NSE), d’émettre des obligations vertes, l’agence de Moody’s s’est réjouie de cette décision « qui ouvre la voie à une augmentation de la finance verte » et « crée des opportunités de croissance et de diversification pour les banques ».

L’agence de notation, qui rappelle que « comme les autres pays d’Afrique de l’Est, le Kenya est vulnérable aux risques environnementaux, notamment en matière de sécheresse », estime que les banques pourront grâce à ces émissions « lever des fonds avec des échéances supérieures à cinq ans », contre des dépôts courant majoritairement sur moins d’un an actuellement.

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Un rôle « important, bien que de niche »

Selon l’agence de notation, Nuru Mugambi, le directeur de l’Association des banquiers kényans, aurait évoqué le 20 février « deux banques » – qu’il n’a pas nommées – qui seraient déjà en train de préparer l’émission d’obligations vertes.

Celles-ci devront être avalisées par un vérificateur indépendant, qui devra certifier aux investisseurs, à la Capital Market Authority (CMA) et, dans le cas où les sociétés émettrices seraient cotées, au NSE, que l’émission répond bien aux standards de la finance verte. « Au cours des cinq prochaines années et au-delà, les instruments de finance verte joueront un rôle important, bien que de niche, dans la croissance des marchés de capitaux kényans, dans la droite ligne de la Déclaration de Marrakech, qui appelait à augmenter les flux et les volumes de financement de projets en faveur du climat », estime Paul Muthaura, directeur exécutif du CMA, cité par un communiqué du régulateur kényan.

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