Inquiétudes pour la Constitution
Le projet de Constitution concocté par le Sénat congolais a été modifié par la commission politique de l’Assemblée nationale afin de renforcer les prérogatives du futur président de la République, ce qui fait craindre à certains la mise en place d’un pouvoir personnel. Dans les coulisses, la France participe activement à l’élaboration de ce texte. Georges Serre, son ambassadeur en RDC, joue un rôle de premier plan au sein du Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat), et Pierre Mazeaud, le président du Conseil constitutionnel, s’est rendu deux fois à Kinshasa récemment. Objectif : faire en sorte que la future Constitution laisse les mains libres à un futur chef de l’État qui ressemblerait trait pour trait à… l’actuel – Joseph Kabila, en l’occurrence. À l’ONU, ce scénario ne fait pas l’unanimité. En visite dans la capitale en octobre 2004, Jean-Marie Guéhenno, le chef des opérations de maintien de la paix avait clairement averti que l’ONU était en RDC pour soutenir le processus de transition, pas pour promouvoir un candidat. La balle est maintenant dans le camp des députés, qui trancheront dans quelques jours par un vote en séance plénière.
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