Égypte : le financement du nouveau canal de Suez se précise
Les banques égyptiennes vont émettre des certificats de placement afin de lever les fonds nécessaires à la construction d’un deuxième canal parallèle à l’actuel canal de Suez. Ces nouvelles infrastructures nécessiteront un investissement de l’ordre de 8 milliards de dollars.
C’est vers les banques locales que les autorités égyptiennes ont décidé de se tourner pour financer la construction d’un nouveau canal, le long de l’actuel canal de Suez, vieux de 145 ans.
Plan national
Ibrahim Mahlab, le Premier ministre égyptien a ainsi déclaré le 14 août, que les banques du pays émettront des certificats de placement dédiés au Canal de Suez, d’une échéance de cinq ans, portant un taux d’intérêt de 12 % et avec des dividendes payés de façon trimestrielle, rapporte Reuters. Selon al-Ahram, le portail d’informations géré par le gouvernement, ces émissions devraient intervenir « d’ici à une semaine », note l’agence de presse
Cette annonce fait suite à une réunion organisée avec le président Abdel Fattah al-Sisi, le gouverneur de la Banque centrale et les ministres en charge des portefeuilles liés au commerce international. Le mécanisme de financement décrit par le Premier ministre fait ainsi partie d’un plan national approuvé par le chef de l’État égyptien.
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8,4 milliards de dollars
Le Premier ministre égyptien a également donné des précisions sur le coût de ces travaux – qui incluent un creusement sur 35 km, et un autre creusement d’expansion et d’approfondissement sur 37 km. Évalués à quatre milliards de dollars le 05 août dernier par Mohab Mamich, le président de l’Autorité du canal de Suez, les investissements nécessaires pour financer ces infrastructures sont estimés cette fois à 60 milliards de livres égyptiennes (8,4 milliards de dollars) selon le portail d’informations étatique Al-Ahram.
Le projet lancé par les autorités égyptiennes comprend en outre le développement d’un centre industriel et logistique international de 76 000 kilomètres carrés autour du canal pour attirer plus de navires et générer plus de revenus. Le Caire estime que ces nouvelles infrastructures permettront de porter les revenus annuels du canal à 13,5 milliards de dollars en 2023 contre 5 milliards actuellement.
(Avec Reuters)
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