Standard Chartered mise sur l’initiative chinoise « One Belt, One Road »

En repli sur la zone Afrique & Moyen-Orient en 2018, la banque britannique compte pour 2019 sur l’augmentation des flux financiers générés par la création chinoise d’un corridor mondial du commerce et de l’investissement.

Agence de la Standard Chartered Bank en Zambie. © Standard Chartered Bank

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Publié le 26 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Présente sur 25 marchés de la zone Afrique & Moyen-Orient, qui représente 10 % de ses encours de prêts, la banque britannique Standard Chartered, qui se targue d’être « présente sur plus de marchés d’Afrique subsaharienne que n’importe quel autre groupe bancaire international », marque le pas dans la zone. Selon ses résultats 2018, publiés ce 26 février, ses profits avant impôt, d’un montant de 532 millions de dollars (469 millions d’euros), sont en recul de 17 % par rapport à l’exercice précédent, tandis que le résultat opérationnel, de 2 604 millions de dollars, accuse une baisse de 6 % par rapport à 2017.

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En cause, des « vents contraires macroéconomiques et géopolitiques », estime la banque, qui souligne des performances particulièrement décevantes en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe, quand l’Afrique de l’Est présente des résultats satisfaisants. Si elle estime que « la mise en place de programmes du FMI dans plusieurs pays sera cruciale pour maintenir la confiance des investisseurs », elle espère de meilleures performances en 2019, notamment grâce à la reprise des deux principales économies du continent, l’Afrique du Sud et le Nigeria – qui représente 11 % de ses actifs sur la zone et où la croissance devrait passer de 1,8 % en 2018 à 3 % en 2019.

Services digitaux

Standard Chartered compte également sur les effets du rebond des cours du pétrole et des principales matières premières, et sur la création de « corridors d’investissement et de commerce international, à l’image de l’initiative chinoise « One Belt, One Road ». « Nous sommes bien placés pour faciliter les échanges » que permettra cette initiative, estime-t-elle, affichant sa confiance dans « les opportunités de long terme que représente la zone ».

Dans le communiqué joint aux résultats, José Viñals, le président du groupe, estime que cette initiative rejoint deux des axes stratégiques de son établissement, « l’accompagnement de l’ouverture chinoise et le développement du continent africain ». Il se félicite aussi du lancement, début 2018, de sa première plateforme de banque commerciale en ligne en Côte d’Ivoire, dont le modèle a ensuite été dupliqué en Ouganda, en Tanzanie et au Ghana, et devrait faire son entrée au Kenya au cours du premier trimestre 2019, « puis dans la plupart de nos marchés africains d’ici la fin de l’année ».

« Grâce à l’augmentation de son niveau de vie, la population d’Afrique subsaharienne a pu améliorer sa capacité d’épargne, et recherche de nouvelles façons simples de gérer son argent », qui assure offrir « plus de 70 services bancaires parmi les plus populaires » à ses 10 000 clients exclusivement digitaux, dont « 70 % a moins de 35 ans ».

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