Réélection de Macky Sall au Sénégal : ses adversaires contestent mais renoncent à un recours

Alors que la Commission nationale de recensement des votes a proclamé Macky Sall vainqueur au premier tour, ses quatre concurrents viennent d’annoncer qu’ils ne déposeraient pas de recours devant le Conseil constitutionnel, bien qu’ils contestent les résultats.

Annonce de la victoire de Macky Sall le 28 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Annonce de la victoire de Macky Sall le 28 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

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Publié le 28 février 2019 Lecture : 5 minutes.

Dans un bureau de vote à Fatick, lors du premier tour du scrutin pour la présidentielle 2019 au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Présidentielle au Sénégal : un « coup KO » réussi pour Macky Sall

La Commission nationale de recensement des votes a proclamé le jeudi 28 février Macky Sall vainqueur au premier tour de la présidentielle. Le président élu a aussitôt annoncé « tendre la main » à l’opposition, dont ses quatre adversaires avaient renoncé à contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

Sommaire

La Commission nationale de recensement des votes (CNRV), présidée par le juge Demba Kandji, vient de siffler le coup de sifflet final. Selon les chiffres provisoires rendus publics ce jeudi à Dakar, Macky Sall arrive largement en tête, avec 58,27 % des suffrages, suivi par Idrissa Seck (20,50 %) et Ousmane Sonko (15,67 %). Au Sénégal, un tel scénario est loin d’être inédit : depuis 1978, cinq élections sur sept avaient en effet vu la réélection du président sortant dès le premier tour.

Une heure plus tard, on apprenait que les quatre adversaires de Macky Sall renonçaient à toute prolongation. Dans le jardin de sa résidence du Point E, à Dakar, son principal challenger, Idrissa Seck, a donné lecture d’une courte déclaration cosignée quelques heures plus tôt par Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang.

« Nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat. Nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel », a déclaré l’ancien Premier ministre, assis autour d’une table en verre, entouré par son ancien lieutenant Thierno Bocoum (Agir) et par Moussa Tine, un collaborateur de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall. « Force est de constater que le candidat sortant a confisqué la volonté du peuple souverain et sera seul à assumer les conséquences face au peuple et face à l’histoire. »

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