La Banque mondiale prête plus de 167 millions d’euros au Cameroun
Le ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, et la directrice des opérations pour l’institution de financement à Yaoundé, Elisabeth Huybens, ont paraphé le 28 février deux accords de crédit, dont les conditions n’ont pas été précisées.
Le premier de ces accords, d’un montant de 142,7 millions d’euros, vise à améliorer l’accès aux infrastructures urbaines, aux services et aux opportunités dans les quartiers pauvres de sept villes (Douala, Yaoundé, Kumba, Ngaoundéré, Batouri, Maroua et Kousseri), abritant le tiers de la population urbaine camerounaise.
Il s’agira concrètement de construire ou réhabiliter 33 km de route et 57,3 km de système de drainage, de construire 78 km de chemins piétonniers et une station de boue de vidange à Douala, d’aménager 900 hectares de zones précaires, de mettre en place 15 comités de développement et d’appuyer les projets de 300 associations de jeunes pour réduire le chômage.
Identifier le prochain site de production hydroélectrique
Le Cameroun a l’un des taux d’urbanisation (54 %) les plus élevés du continent. Avec 75 000 nouveaux ménages qui s’installent chaque année en ville, le pays devrait compter 8 millions de citadins à l’horizon 2030.
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Le second prêt de 24,9 millions d’euros entend apporter une assistance technique au développement hydroélectrique de la Sanaga, principal cours d’eau du pays. Il s’agira notamment de contribuer à l’identification du prochain site de production hydroélectrique à grande échelle sur ce fleuve, après le projet Nachtigal amont (420 MW) promu actuellement par EDF pour 1,4 million de dollars.
Le Cameroun dispose du troisième potentiel hydroélectrique d’Afrique, avec 12 000 MW, dont la moitié est concentrée dans le bassin de la Sanaga.
Le montant des engagements de la Banque mondiale en direction du Cameroun s’élevait à 665 millions de dollars en 2018. Selon le FMI, le taux de croissance du pays devrait se situer à 4,4 % cette année, contre 3,8 % en 2018.
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