[Tribune] L’Afrique doit juger ses jihadistes

Avocate de victimes du terrorisme, Samia Maktouf dit entendre la volonté de ses clients de voir les jihadistes répondre de leurs actes, qui ne constituent pas de simples associations de malfaiteurs terroristes, même criminelles, mais qui doivent être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Des forces tchadiennes engagées contre Boko Haram, en mars 2015 (photo d’illustration). © Jerome Delay/AP/SIPA

Des forces tchadiennes engagées contre Boko Haram, en mars 2015 (photo d’illustration). © Jerome Delay/AP/SIPA

Samia Maktouf. © AFP PHOTO / THOMAS SAMSON
  • Samia Maktouf

    Samia Maktouf est avocate, inscrite aux barreaux de Paris et de Tunis, et conseil près la Cour pénale internationale.

Publié le 7 mars 2019 Lecture : 4 minutes.

Le retour des jihadistes de Syrie crée un vrai imbroglio politico-juridique en Occident. Alors que Paris envisage – après bien des hésitations – de rapatrier ses ressortissants afin de les faire comparaître devant la justice, Bagdad annonce que quatorze de ces Français, capturés par les Kurdes de Syrie, lui ont été remis pour qu’ils soient jugés « selon la loi irakienne » pour des crimes « contre l’Irak et contre des installations et du personnel irakiens ». Une cacophonie qui illustre le désarroi des États concernés et laisse sans doute perplexe les pays africains « fournisseurs » de jihadistes pour Daesh, à commencer par la Tunisie, première concernée dans le monde arabo-musulman.

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