600 millions d’euros pour renflouer la Coraf

Publié le 25 février 2008 Lecture : 1 minute.

Est-ce la fin des pénuries de carburant dans un pays qui produit, chaque année, autour de 95 millions de barils de brut ? Le protocole d’accord signé le 13 février à Brazzaville entre le groupe saoudien de services pétroliers Rawabi Holding Company et la Congolaise de raffinage (Coraf) vise cet objectif. Le premier s’est engagé à investir plus de 400 milliards de F CFA (600 millions d’euros) dans l’extension et la modernisation de la raffinerie de Pointe-Noire de la Coraf, afin d’en multiplier par quatre les capacités de production. Elles passeraient de 1 million de tonnes par an actuellement (seulement 700 000 tonnes sont effectivement traitées) à 4 millions de tonnes à terme. Une aubaine pour la filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), qui survit depuis plusieurs années grâce aux subsides de l’État. En 2007 encore, les pouvoirs publics lui ont alloué une subvention frôlant 100 milliards de FCFA (15 millions d’euros). Au grand dam du Fonds monétaire international (FMI), qui avait fixé un plafond de 35 milliards de F CFA à cette dotation, appelant à « une gestion plus transparente des ressources pétrolières et à une amélioration de la gestion des finances publiques ».
Faute d’investissements et en raison d’une gestion chaotique, les installations de la Coraf sont en mauvais état alors que la ressource se trouve sur place et permettrait des économies d’échelle. Tel est certainement le calcul des Saoudiens, qui promettent d’entamer les travaux dès 2008. « Ils sont pressés, le marché est prometteur et ils ont fait leur calcul », précise un responsable de la SNPC, qui rappelle que le projet comprend également la création d’une usine de bitume. Les termes connus du contrat ne précisent pas les contreparties de cet investissement. Déjà quelques observateurs parient sur une entrée, à terme, de Rawabi Holding Company au capital de la Coraf. « C’est l’État qui gère ce dossier et c’est à lui de choisir ses partenaires », explique-t-on à Brazzaville. Affaire à suivre

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