La Syrie de Bachar al-Assad participe à une réunion panarabe, une première depuis 2011

Le président du Parlement syrien a participé dimanche pour la première fois depuis la guerre qui a éclaté en 2011 en Syrie à une réunion interparlementaire arabe à Amman, en plein débat sur un retour de Damas dans les instances panarabes.

Le président syrien Bachar al-Assad, en 2015. © AP/SIPA

Le président syrien Bachar al-Assad, en 2015. © AP/SIPA

Publié le 4 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Cette 29e session de l’Union interparlementaire arabe, présidée par le chef du Parlement jordanien Atef al-Tarawneh, réunit pendant deux jours 17 chefs de Parlements et représentants de conseils de la Choura (assemblées désignées dans certains pays du Golfe). La délégation syrienne est dirigée par le président du Conseil du peuple syrien, Hammouda Sabbagh.

Dans une déclaration devant les participants, Atef al-Tarawneh a pressé ses pairs arabes d’ « agir pour un règlement politique de la crise syrienne qui préserve l’unité du peuple syrien et d’œuvrer pour que la Syrie retrouve sa place » au sein du monde arabe. La Syrie a été mise au ban de ce dernier depuis sa suspension par la Ligue arabe fin 2011, quelques mois après le début de la révolte dans ce pays.

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L’Arabie saoudite encore réticente

Une réintégration de Damas au sein de l’instance est désormais évoquée, et l’Irak, le Liban et la Tunisie ont appelé à un retour des représentants du régime syrien dans cette organisation, dont le prochain sommet est prévu fin mars à Tunis. Dans le même temps, les Émirats arabes unis ont rouvert en décembre leur ambassade à Damas, après avoir coupé en 2012 leurs relations diplomatiques avec le régime.

>>> À LIRE – Ligue arabe, UMA, CCG… quel avenir pour le dialogue dans le monde arabo-musulman ?

Récemment, la Ligue arabe a annoncé qu’elle n’était pas parvenue à un « consensus ». L’Arabie saoudite, poids lourd régional opposé au régime syrien, semble encore réticente à une normalisation des relations avec Damas.

Déclenchée par la répression meurtrière par le régime de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 360 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Le conflit s’est complexifié au fil des années, avec l’implication de plusieurs acteurs régionaux et internationaux. Soutenu principalement par la Russie, le régime syrien a enchaîné ces deux dernières années les reconquêtes territoriales face aux rebelles et jihadistes, et contrôle désormais près des deux tiers du pays.

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