« L’homme libre »
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« Dans les années 1950-1960, j’avais lu les principaux romans et essais d’Alain Robbe-Grillet. C’est pourquoi j’étais ravi de faire sa connaissance lors d’une rencontre du Pen Club International au Japon, en 1984. J’ai découvert un homme jovial, rieur, plein d’humour, à mille lieues de l’image de théoricien dogmatique et austère qu’on avait de lui en France.
Lors du voyage du retour à Paris, nous étions assis côte à côte dans l’avion. Nous avons beaucoup ri, bavardé sur la littérature, les femmes. J’étais étonné de constater qu’il connaissait mes livres, surtout mes nouvelles. Il avait apprécié, m’a-t-il dit, leur dimension érotique. Il m’a même proposé d’adapter au cinéma certaines de mes nouvelles.
J’ai gardé le souvenir d’un homme solaire, profondément humain. C’était essentiellement un homme libre. La meilleure preuve, c’est son attitude à l’égard de l’Académie française où il avait consenti d’entrer sans en accepter les règles. »
Dernier ouvrage de René Despestre : Rage de vivre, Seghers, 2007.
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