Le joker de Compaoré à Paris

Après neuf mois de suspens, le président du Conseil supérieur de la communication, Luc-Adolphe Tiao, a été nommé ambassadeur en France. Contre toute attente.

Publié le 25 février 2008 Lecture : 1 minute.

Ouagadougou a enfin tranché : son nouvel ambassadeur à Paris s’appelle Luc-Adolphe Tiao, jusqu’ici président du Conseil supérieur de la communication. La demande d’agrément de l’heureux élu a été transmise aux autorités françaises, qui n’y voient aucun inconvénient. Attendue depuis longtemps, l’information vient mettre un terme à près de neuf mois de suspens, de rumeurs et de pronostics.
Après les nominations de Youssouf Ouédraogo, l’ancien ministre des Affaires étrangères, au poste de conseiller du président de la Banque africaine de développement (BAD), en septembre 2007, puis celle de l’ex-Premier ministre Ernest Paramanga Yonli à l’ambassade de Washington, en décembre, les noms de Monique Ilboudo et d’Adama Fofana, respectivement ex-ministre de la Promotion des droits humains et ex-ministre des Relations avec le Parlement, ont notamment circulé pour la représentation du pays à Paris. Tout comme celui de Michel Ouédraogo, l’ancien directeur général des éditions Sidwaya, qui vient d’être nommé, lui, délégué général du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco). En sortant Luc-Adolphe Tiao de son chapeau – un homme totalement étranger au marigot politique ouagalais -, le président Blaise Compaoré a pris, une nouvelle fois, tout le monde à contre-pied, même si son choix paraît somme toute logique.
Comme son prédécesseur à Paris, Filippe Savadogo, aujourd’hui ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication et porte-parole du gouvernement de Tertius Zongo, celui que l’on surnomme « LAT » est journaliste de formation. Âgé de 53 ans, il a, en outre, déjà eu l’occasion de travailler à l’ambassade du Burkina dans la capitale française. Il en fut l’attaché de presse de 1992 à 1996, après avoir occupé le poste de secrétaire général du ministère de la Communication entre 1990 et 1992. En le désignant « homme de l’année » 2007 en décembre dernier, la presse burkinabè ne s’est-elle pas, finalement, trompée d’un an ?

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