Législatives au Bénin : l’opposition ne pourra pas présenter de candidats
Aucun parti de l’opposition ne pourra présenter de candidats aux législatives du 28 avril au Bénin, et seuls deux partis soutenant le président Patrice Talon pourront le faire, a annoncé mardi la Commission électorale nationale autonome (Cena). Sept listes avaient été déposées.
« Après délibérations, la Cena a pris la décision suivante : validation de la déclaration de candidature et de délivrance de récépissé définitif pour les partis Union progressiste (UP) et Bloc républicain (BR) », les deux principaux partis de la majorité, a précisé à la presse le président de la Cena, Emmanuel Tiando, mardi 5 mars.
Assurant avoir respecté « l’obligation d’impartialité et de neutralité », la Cena a rejeté après examen les listes de trois partis. Parmi eux, deux de la mouvance présidentielle (le Parti du renouveau démocratique (PRD) et Moele Bénin) et un de l’opposition, Forces cauris pour le développement du Bénin (FCDB).
La commission s’est en revanche « abstenue d’examiner la recevabilité » des dossiers de deux autres partis d’opposition, notamment l’Union sociale libérale (USL) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, pour « dossier incomplet et défaut de certificat de conformité », un document administratif délivré par le ministère de l’Intérieur.
Sept listes de candidatures déposées
Les partis dont les listes n’ont pas été retenues « pourront adresser un recours devant la Cour constitutionnelle », a toutefois précisé le président de la Cena.
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La Cena avait enregistré au total sept listes de candidatures pour les législatives qui permettront d’élire 83 nouveaux députés pour un nouveau mandat de quatre ans. Plusieurs milliers de personnes avaient bloqué la semaine dernière le pont reliant les deux principales villes du pays, Cotonou et Porto Novo, à l’appel de l’USL, pour protester contre le « blocage » des listes d’opposition, de nombreux partis n’ayant pas pu inscrire leurs candidats pour cause de non-conformité avec le code électoral.
Mi-janvier, l’ancien président Thomas Boni Yayi avait lancé un appel à faire front commun aux législatives contre le président Talon, élu en mars 2016 et accusé de dérive autoritaire, alors que plusieurs opposants ont fait l’objet de poursuites judiciaires ces derniers mois.
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