RDC : Martin Fayulu renonce à son mandat de député

Le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo, Martin Fayulu, qui se considère comme le « président élu », a annoncé le 6 mars qu’il ne siégerait pas comme député à l’Assemblée nationale.

Martin Fayulu, le 10 janvier 2019 à Kinshasa. © AP/Sipa/Jerome Delay

Martin Fayulu, le 10 janvier 2019 à Kinshasa. © AP/Sipa/Jerome Delay

Publié le 6 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Un mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi, l’opposant Martin Fayulu et candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 ne reconnaît toujours pas sa défaite. « J’ai été élu président de la République, je ne peux pas me rabattre comme député. Jamais ! », a-t-il déclaré alors qu’on l’interrogeait sur son avenir politique pour les cinq prochaines années.

Je ne peux pas être et président élu et député

Pour expliquer qu’il renonce à son mandat parlementaire renouvelé lors des législatives le 30 décembre 2018, Martin Fayulu scande « je suis le président élu et je ne me considère en tant que tel » puis d’ajouter  » je ne peux pas être et président élu et député ».

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L’un de ses principaux soutiens confirme que « Martin Fayulu a écrit au bureau de l’Assemblée nationale qu’il ne siégera pas comme député de la ville de Kinshasa au sein de cette Assemblée ».

Tshisekedi adoubé après un temps de doute

À l’issue de la présidentielle, un scrutin à un tour, c’est un autre opposant, Félix Tshisekedi, qui a été proclamé vainqueur avec 38 % de voix devant Martin Fayulu (34 %) et Emmanuel Ramazani Shadary, candidat soutenu par le président sortant, Joseph Kabila, qui ne pouvait pas se représenter.

Martin Fayulu revendique la victoire avec 60 % des voix et dénonce un accord entre MM. Kabila et Tshisekedi, au détriment de la « vérité des urnes ».

L’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi avait été remise en cause par l’influente Église catholique, qui affirmait avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin.

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L’Union européenne, comme l’Union africaine, avaient dans un premier temps fait part de leurs « doutes ». L’élection de M. Tshisekedi a cependant été acceptée pacifiquement par la population et les leaders africains ont adoubé le nouveau président congolais lors d’un sommet de l’Union africaine début février.

>>> À LIRE – RDC : les coulisses de la revanche de Félix Tshisekedi sur la communauté internationale

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Il s’agit de la première transmission pacifique du pouvoir depuis l’indépendance de la RDC en 1960. Félix Tshisekedi n’a cependant pas la majorité à l’Assemblée nationale qui reste largement contrôlée par les partisans de Joseph Kabila.

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