Cap sur l’électro-nucléaire

Publié le 25 février 2008 Lecture : 1 minute.

Au moment même où le prix du baril de l’or noir franchissait une nouvelle fois la barre des 100 dollars, la Tunisie abritait, le 19 février, une rencontre sur une ressource alternative : l’énergie nucléaire. Depuis 2006, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) est chargée par le gouvernement de mener des études, avec le concours de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en vue de doter le pays d’une centrale électronucléaire. D’où la nécessité de s’informer sur les technologies disponibles sur le marché international. Une délégation canadienne composée d’industriels et d’experts est donc venue présenter les atouts et les spécificités de la technologie nucléaire civile du pays de l’érable. « Notre filière nucléaire (Candu), a indiqué Bruno Picard, ambassadeur du Canada à Tunis, a développé des réacteurs nucléaires parfaitement adaptés aux besoins tunisiens et à son réseau électrique. »
Les Canadiens devront compter avec la concurrence du groupe nucléaire français Areva, en contact avec la Tunisie depuis 2006. Le chemin est encore long avant la construction d’une centrale nucléaire, prévue à l’horizon 2020 avec une capacité de 900 mégawatts fournissant 10 % des besoins du pays. Le choix des technologies est lui-même lié au combustible qui sera utilisé : uranium ou phosphate. La Tunisie est en effet le cinquième producteur mondial de phosphates, et le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Afif Chelbi, n’a pas exclu d’étudier la possibilité d’en extraire de l’uranium, comme c’est le cas pour un quart des phosphates existant dans le monde. La teneur des phosphates tunisiens en uranium étant très faible (12 grammes par tonne), la circonspection est cependant de rigueur.

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