Augustin Mian, le nouveau patron

Publié le 25 février 2008 Lecture : 1 minute.

En public, il a le poing constamment serré. Le visage impassible, la voix ferme, il lance à son auditoire des slogans aux accents incantatoires, mélange de sagesse, d’humour et d’humeurs souvent peu contenues. Le nouveau patron de la Fesci est un véritable rassembleur qui, aux dires de ses adjoints, sait convaincre et diriger.
Augustin Mian était encore lycéen quand, en 1993, séduit par les discours des leaders étudiants, il rejoint les rangs de la Fesci. À cette époque, le jeune homme passe son temps au tribunal d’Abengourou (Est), où il suit avec assiduité le procès de sa sur, abandonnée par son époux alors qu’elle était malade. Cette affaire le convainc de s’orienter plus tard vers la magistrature, « pour apprendre à dire le droit ». Mais très vite, la Fesci devient, pour lui, la meilleure école. « Elle a réveillé la conscience des étudiants, libéré la parole embrigadée. En même temps, elle nous apprend à développer des arguments imparables pour discuter avec les autorités et les hommes politiques de ce pays. »
Loin de la foule, ses traits s’adoucissent, son verbe aussi, il est presque méconnaissable. Dix ans déjà qu’il est inscrit en sciences juridiques à l’université de Cocody. Il vient seulement de terminer sa licence en droit privé À 32 ans, Mian ne regrette en rien « les moments passés à lutter pour les autres au lieu de se consacrer à soi. Si, un jour, les étudiants retrouvent leur statut d’élite, je me dirai alors que ce sacrifice aura valu la peine d’être accompli. »

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