Algérie : une avocate suisse demande le placement sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika
Une requête de placement sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika a été déposée vendredi devant un tribunal de Genève, où le président algérien est hospitalisé depuis le 24 février.
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
L’avocate suisse Saskia Ditisheim, inscrite aux barreaux de Genève, Paris et New York et présidente de la section suisse d’Avocats sans frontières, a déposé vendredi 8 mars, devant le tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant de Genève, une requête afin de placer sous curatelle le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
>>> À LIRE – Algérie : l’état de santé de Bouteflika n’inspire « aucune inquiétude », selon son directeur de campagne
Agissant à la demande d’une cliente de nationalité algérienne, Me Ditisheim estime que le tribunal de Genève est compétent pour « prononcer une mesure de protection à l’endroit de Monsieur Abdelaziz Bouteflika », « dès lors que Monsieur Bouteflika est actuellement hospitalisé à Genève ». Elle s’appuie sur la législation fédérale suisse et sur le droit international privé (LDIP) touchant à la protection de la personne (articles 3 et 85).
Nomination d’un curateur
« Il est évident que le président algérien est à ce jour incapable de discernement, dans un état de santé très précaire et que tous ses actes (…) ne sont pas effectués par lui-même mais par son entourage politique et familiale », explique la requête, dont Jeune Afrique a obtenu copie. En conséquence, celle-ci réclame la nomination d’un curateur.
Le curateur pourrait notamment, ajoute le document, être autorisé à ‘délier les médecins (…) du secret médical’
Ce dernier, si la justice suisse venait à accepter de le nommer, serait alors chargé de la protection des intérêts du chef de l’État algérien, officiellement candidat à sa succession lors de la prochaine présidentielle, et pourrait alors « prendre toutes les mesures nécessaires ».
Le curateur pourrait notamment, ajoute le document, être autorisé à « délier les médecins (…) du secret médical » et à « obtenir une attestation médicale concernant Monsieur Abdelaziz Bouteflika se prononçant sur ses aptitudes à gouverner un pays ». La présidente du tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant de Genève doit désormais statuer sur la recevabilité de cette requête.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
Les plus lus – Politique
- Projet El Ghali : le groupe immobilier marocain Faali, « arnaqueur professionnel »...
- Les sextapes de Bello font le buzz au-delà de la Guinée équatoriale
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Algérie, Maroc, Tunisie : que va faire Donald Trump ?
- Arrestation du PDG de CHO en Tunisie : pourquoi le domaine de Chaâl est dans le co...