Tchad : 400 rebelles déposent les armes, selon le gouvernement
Environ 400 combattants de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un groupe rebelle tchadien basé en Libye, ont déposé les armes la semaine dernière, a déclaré le ministre tchadien de la Défense. Le groupe a démenti un nombre aussi élevé de défections.
Ces rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) « ont décidé de rendre les armes et de répondre à la main tendue du chef de l’État », a déclaré lundi 11 mars le général Daoud Yaya, le ministre de la Défense. « Ils sont arrivés dans le nord du Tchad il y a trois jours », a-t-il précisé.
En mai 2018, le président Idriss Déby Itno avait annoncé une amnistie générale, invitant « tous les Tchadiens qui ont pour une raison ou une autre quitté le pays à rentrer dignement ».
Démenti de l’UFDD
De son côté, « l’UFDD conteste la défection de 400 de ses éléments », a déclaré son porte-parole, Mahamat Assileck Halata. Selon lui, « il y a un nombre infime de l’UFDD » parmi les éléments qui se sont présentés à l’armée, la plupart sont « des orpailleurs ».
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Contacté par l’AFP, le président de l’UFDD, Mahamat Nouri, a indiqué lundi « que 86 combattants » avaient quitté leur rang depuis début février. Il estime à « environ un millier » le nombre de combattants de l’UFDD présents dans le sud-libyen, où plusieurs groupes rebelles ont établi leur base depuis plusieurs années.
Fermeture de la frontière
En mission depuis plus d’une semaine, dans la région du Tibesti dans le nord tchadien, le ministre de la Sécurité du Tchad, Mahamat Abali Salah, a annoncé dimanche dernier « le désarmement de toute la population et l’interdiction formelle de l’orpaillage » dans cette région.
Il a également pris la décision de fermer la frontière entre le Tchad et la Libye, alors que la majorité des ravitaillements en nourriture dans le nord du pays arrivent depuis le sud libyen.
En 2008, le groupe UFDD avait mené une offensive sur N’Djamena pour s’emparer du pouvoir, mais avait été stoppé aux portes du palais présidentiel par l’armée avec l’appui de la France. Fin janvier, d’autres rebelles tchadiens, membres de l’Union des forces de la résistance (UFR) sont entrés depuis la Libye dans le nord-est du Tchad. Des frappes françaises ont stoppé l’avancée de la colonne, suscitant des critiques parmi les opposants au pouvoir à N’Djamena.
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