Banque : malgré le désengagement de Barclays, Absa Bank annonce des résultats en hausse

Le 3e groupe bancaire du continent a annoncé un résultat courant 2018 de 16,13 milliards de rands, en hausse de 3 % par rapport à l’exercice précédent. Mais le recul du britannique Barclays pèse sur son bénéfice.

Distributeurs d’Absa Bank (5e banque d’Afrique australe en 2018 selon le classement Jeune Afrique), au Cap. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Distributeurs d’Absa Bank (5e banque d’Afrique australe en 2018 selon le classement Jeune Afrique), au Cap. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

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Publié le 11 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Avec 16,128 milliards de rands (993 millions d’euros) de résultat courant (headline earnings) pour 2018, soit une hausse de 3 % par rapport à l’exercice précédent, et un ratio de pertes sur crédits passé de 0,87 % à 0,73 %, le groupe affiche des résultats dans le vert, ce qui lui permet d’annoncer à ses actionnaires des dividendes en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente, à 11,10 rands par action.

Son chiffre d’affaires affiche quant à lui une hausse de 4 % pour atteindre 75,66 milliards de rands en 2018.

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Maria Ramos, l’ex-directrice générale du groupe, dont le départ en retraite, annoncé le 29 janvier dernier, est effectif depuis le 28 février, s’est donc retirée avec la satisfaction d’avoir su mener à bien ce paquebot de quelque 41 000 employés, malgré le désengagement de son actionnaire historique, le britannique Barclays. Ce dernier est passé en dix-huit mois d’un intérêt de 62,3 % dans la banque sud-africaine en mars 2016, lorsqu’il a officialisé son projet de retrait, à 14,9 % fin 2018.

Un impact sur plusieurs années

Un recul dont les conséquences financières sur Absa, non prises en compte dans le revenu courant annoncé, sont chiffrées à 1,986 milliard de rands pour 2018. « Dans le cadre de son désengagement, Barclays PLC a versé 765 millions de livres sterling (885 millions d’euros) au groupe, principalement en contrepartie des investissements en matière de rebranding, de technologies et de projets liés à la séparation des deux entités, ce qui devrait à long terme neutraliser l’impact en capital et en flux de trésorerie de la société », précise le rapport annuel du groupe.

Malgré tout, « le processus de séparation continuera à avoir un impact sur les résultats financiers du groupe sur les prochaines années, principalement du fait de la nécessité de renforcer la base de capital à court terme et à mesure que les investissements de séparation seront réalisés », prévient Absa.

La banque, dont René van Wyk, ancien de Nedbank, assure la direction exécutive par intérim depuis le 1er mars, s’est fixé trois objectifs stratégiques d’ici 2021 : augmenter ses revenus plus vite que la moyenne de ses concurrents sud-africains, diminuer son ratio coût opérationnel-revenus, actuellement de 57,7 % (en hausse de 1,7 % par rapport à 2018), pour le faire passer sous la barre des 50 %, et enfin faire passer le rendement des capitaux propres de 18 à 20 %, sans changer sa politique de dividendes.

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