Maroc : un collectif rebaptise des rues pour « rendre l’espace aux femmes »

Un collectif de militants marocains a rebaptisé dimanche une quinzaine de rues du centre de Rabat avec des plaques dédiées à des femmes « célèbres mais invisibles ».

Des femmes marchent dans une rue de Marrakech, au Maroc, le 5 novembre 2016. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Des femmes marchent dans une rue de Marrakech, au Maroc, le 5 novembre 2016. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 11 mars 2019 Lecture : 1 minute.

« L’objectif est de redonner une place aux femmes qui sont exclues de l’espace public et confinées dans l’espace domestique », a expliqué Betty Lachgar, une des militantes du Mali (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles), à l’origine de cette « initiative pour l’égalité ».

Au Maroc, « il n’y a pratiquement que des noms de rues masculins, ce qui est un des symboles de la domination masculine », selon le Mali.

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Kenza al-Awrabya plutôt que Moulay Idriss

La rue Moulay Idriss (du nom du fondateur du royaume idrisside) a ainsi été rebaptisée rue Kenza al-Awrabya, en référence à l’une des reines de cette dynastie du 8e siècle. L’avenue Patrice Lumumba a quant à elle été dédiée à Touria Chaoui, la première femme pilote marocaine.

>>> À LIRE – [Analyse] Pourquoi la cause des femmes patine au Maroc

En France, le collectif « Nous Toutes » a affirmé avoir rebaptisé 1 400 rues parisiennes dans la nuit du 7 au 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Le Mali a décidé de ne pas mener cette action le 8 mars car « il ne suffit pas d’une seule journée pour lutter pour les droits des femmes », contre les violences domestiques et le harcèlement de rue, ou encore pour l’accès à l’éducation et la représentativité dans la vie politique, d’après le collectif.

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