Wole Soyinka
Écrivain, 73 ans, Nigeria
« L’écrivain prend sa plume pour décrire l’horreur », expliquait-il à Jeune Afrique en novembre dernier, quelques semaines après la parution en français du deuxième tome de ses mémoires, Il te faut partir à l’aube (Actes Sud). Le dramaturge et romancier nigérian a si bien obéi à son mot d’ordre qu’il est entré dans le gotha des hommes de lettres dès 1986, en recevant le prix Nobel de littérature. Inlassable pourfendeur des injustices et des pratiques de certains dirigeants africains, il est la conscience morale d’un pays qui, d’Abacha à Obasanjo, peine à imposer la démocratie. Prison, torture, exil, condamnation à mort : Soyinka a connu le pire. Mais son âge (un peu) avancé ne l’a pas arrêté. À l’issue du scrutin présidentiel de 2007, il a dénoncé « le vol de l’élection » et la « farce » qui a porté Umaru Yar’Adua au pouvoir. En allant, comme souvent, marcher dans les rues de Lagos et d’Abuja, aux côtés des opposants. Infatigable SoyinkaÂÂ
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