Législatives en Guinée-Bissau : les premiers résultats seront proclamés le 13 mars
La Commission nationale des élections en Guinée-Bissau (CNE) proclamera mercredi 13 mars les résultats du scrutin législatif du 10 mars, a annoncé une responsable de la Commission dans une déclaration à la presse.
Initialement prévue mardi 12 mars, la proclamation des résultats a été retardée à mercredi. En cause, des difficultés logistiques pour acheminer et compiler les résultats des législatives, un scrutin très attendu pour renouveler le mandat des 102 députés de l’Assemblée nationale populaire et dénouer la crise politique qui bloque le pays depuis plus de trois ans.
« Les résultats seront publiés mercredi » 13 mars, a déclaré Felisberta Vaz Moura, secrétaire exécutive adjointe de la Commission nationale des élections en Guinée-Bissau (CNE). « Pour certains endroits du pays, notamment les îles [archipel des Bijagos, qui en compte 88, ndlr], les moyens de transport nous empêchent de les avoir à temps », a-t-elle ajouté.
Participation « massive »
Après la proclamation, ces résultats doivent ensuite être validés par la Cour suprême. « Nous appelons la communauté internationale et les médias en général à s’abstenir de diffuser des informations liées aux résultats. La seule structure habilitée à le faire est la CNE », a rappelé Felisberta Vaz Moura.
>>> À LIRE – Législatives en Guinée-Bissau : vers la revanche de Domingos Simões Pereira sur José Mário Vaz ?
Alors que les observateurs nationaux et internationaux ont tablé sur une participation élevée, cette cadre de la CNE a indiqué ne pas pouvoir fournir à ce stade une estimation du taux de participation, mais a confirmé qu’elle était « massive ». En 2014, lors des élections présidentielle et législatives organisées après le coup d’État militaire de 2012, le taux de participation avait frôlé les 90%.
Felisberta Vaz Moura ne s’est pas exprimée sur l’exclusion d’un peu moins de 3% des électeurs des bureaux de vote. Ces derniers n’ont pas pu voter car leurs noms n’étaient pas inscrits sur les listes, selon la CNE, relativisant les inquiétudes soulevées sur le processus d’enregistrement qui avait contribué au report du scrutin initialement prévu en novembre.
Instabilité politique
Ce scrutin suscite beaucoup d’espoir pour dénouer la crise politique née en août 2015, après la destitution par le président José Mario Vaz de l’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira. Ce dernier dirige la formation historique du pays, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dont sont issus les deux hommes.
Ce scrutin est suivi de près par la communauté internationale, d’autant plus inquiète que les élections de 2014 avaient marqué un retour progressif à l’ordre dans ce pays secoué par des tentatives de putsch à répétition.
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