Banques marocaines : ce rapport de Fitch qui fâche

L’agence de notation a tiré la sonnette d’alarme sur la viabilité des banques marocaines en raison de la qualité de leurs actifs et de l’insuffisance de leurs fonds propres. Une « vulnérabilité » que la Banque centrale du royaume rejette en bloc.

Le siège de Fitch Ratings, à New York, en 2011 © HENNY RAY ABRAMS/AP/SIPA

Le siège de Fitch Ratings, à New York, en 2011 © HENNY RAY ABRAMS/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 12 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Dans son dernier rapport consacré au secteur bancaire marocain, Fitch Ratings n’y est pas allé de main morte. L’agence de notation britannique relève la faible qualité des actifs et le manque de fonds propres fonds propres continuent de peser lourdement sur la viabilité des banques marocaines.

Les analystes de Fitch mettent en garde contre le risque pesant sur les actifs des banques, soulignant que les 20 plus gros crédits distribués représentent 20 % de l’encours global des créances de la banque.

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Ils estiment par ailleurs que l’introduction de la norme IFRS 9 a révélé au grand jour l’insuffisance des capitaux propres des banques marocaines, bien que celles-ci bénéficient d’un délai de cinq ans pour s’adapter à ces nouvelles normes comptables.

La Banque centrale affiche sa confiance

Les observations de l’agence de notation n’ont évidemment pas été du goût de Bank Al-Maghrib. La banque centrale remet même en cause les chiffres avancés par Fitch Rating. « Le taux d’impayés au niveau du secteur se stabilise à 7,3 % et 8,7 % sur base consolidée et n’atteint pas les 9,8 % avancés par l’agence de notation », relève la gardienne du temple, dans une réponse publiée par Médias 24.

Bank Al-Maghrib souligne également que « les stress tests menés par le FMI ont montré que les banques résistent à divers chocs », tout en insistant sur la résilience du secteur bancaire marocain dont les « indicateurs de risque, de solvabilité et de rentabilité » sont suffisants.

À noter que ce rapport de Fitch Rating est le deuxième rapport qui est venu secouer le microcosme bancaire du royaume en quelques jours, après une étude de CDG Capital assez critique sur l’expansion africaine des banques marocaines.

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