Jumia présente sa demande d’intégration aux autorités boursières américaines
La licorne africaine du e-commerce Jumia a enclenché la procédure d’intégration à la bourse de New-York, avec l’envoi aux autorités boursières d’un document public annonçant cette intention.
S’il n’y a pour l’instant aucun détail sur le calendrier et les montants impliqués, Jumia vient de lancer publiquement la procédure qui pourrait l’amener à intégrer la bourse new-yorkaise, le New York Stock Exchange (Nyse).
Si cette intégration se réalise, la plateforme panafricaine, fondée au Nigeria en 2012, deviendra la première start-up africaine à être cotée au NYSE.
>>>À LIRE. E-Commerce : Jumia en quête d’équilibre
C’est à partir d’un document de plus de 200 pages, présenté par Jumia, que les autorités boursières américaines, investisseurs et banquiers pourront analyser la demande et proposer des détails chiffrés sur cette introduction. L’objectif est pour la plateforme de financer son expansion.
Volume d’affaires de 828 millions d’euros en 2018
Jusqu’à présent, Jérémy Hodara et Sacha Poignonnec, les deux fondateurs de la première licorne africaine ont levé 767,7 millions de dollars (Jumia a été valorisée à 1,2 milliards de dollars lors de sa levée de fonds en 2016). Son capital se partage entre son incubateur d’origine, Rocket Internet (21 %), MTN (30 %, le groupe sud-africain cherche à revendre ses parts), Millicom (9,6%), Axa (6%), Orange (6 %), Pernod-Ricard (5 %) et des banques et fonds d’investissements, parmi lesquelles Goldman Sachs.
Si le groupe n’est toujours pas rentable, ses performances s’améliorent d’année en année, et lui servent d’arguments pour demander son ticket d’entrée au NYSE. Le volume d’affaires de la start-up implantée dans 14 pays a atteint 828 millions d’euros en 2018, en hausse de 68 % sur un an.
Jumia a compté 4 millions de clients en 2018, sur un territoire qui compte 660 millions d’habitants. La firme diversifie son offre (vêtements, services, alimentaire, hi-tech, tourisme) tout en renforçant sa maîtrise de la chaîne commerciale (elle intègre désormais une plateforme logistique, un système d’information, et son propre système de paiement).
Autre donnée présentée par Jumia : ses clients ne se concentrent plus uniquement dans les grandes villes (50 %), mais aussi dans les villes secondaires (25 %) et en zones rurales (25 %), une manière de défendre son pari sur la croissance exponentielle du numérique en Afrique.
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