Kenya : Emmanuel Macron annonce une série de contrats pour des groupes français
Premier président français à se rendre au Kenya, Emmanuel Macron a annoncé mercredi 13 mars à Nairobi qu’il devait conclure d’ici à jeudi une série de contrats pour des groupes français dans le pays d’un total de 3 milliards d’euros, dont une concession autoroutière.
Après Djibouti et Addis Abeba, Nairobi est la dernière étape de la tournée est-africaine d’Emmanuel Macron, venu jouer la carte française face à la montée en puissance de la Chine. « Nous avons fait avancer plusieurs dossiers, dont un projet autoroutier, qui sera conclu d’ici demain matin (jeudi), un projet considérable de près d’1,5 milliard d’euros. Et nous avons ce même volontarisme sur un total d’à peu près 3 milliards d’euros de contrats », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse avec son homologue kényan Uhuru Kenyatta.
Il faisait allusion au contrat de 1,6 milliard d’euros, en cours de finalisation, pour l’attribution au groupe Vinci de la concession sur 30 ans d’une autoroute à construire entre Nairobi et la ville de Nakuru, plus au nord, un axe routier majeur pour le pays. Autre projet, le groupe Transdev a conclu un protocole d’accord pour la rénovation et surtout le prolongement d’une ligne ferroviaire entre la gare de Nairobi et l’aéroport international Jomo Kenyatta. Un trajet qui, actuellement, peut prendre deux heures par la route les jours de forte affluence.
« Partenariats équilibrés »
Les deux chefs de l’État ont souhaité que ce projet soit accéléré pour être opérationnel d’ici à fin 2021. Plusieurs autres accords devaient être conclus d’ici à jeudi matin dans les domaines de l’énergie ainsi que dans les échanges universitaires. Emmanuel Macron a prôné des « partenariats équilibrés » avec les pays d’Afrique, comme celui conclu au Kenya avec le groupe PSA qui assemble plusieurs modèles de voitures Peugeot.
Le président kényan a pour sa part salué les « partenariats holistiques » que peut proposer la France. Interrogé sur ce que la France pouvait apporter de différent au Kenya par rapport à la Chine, Uhuru Kenyatta a répondu, non sans un certain pragmatisme : « Vous ne pouvez pas comparer des pommes à des oranges (…) mais elles sont toutes bonnes pour vous. Nous tirons profit de ce que le monde a à offrir de meilleur ». Emmanuel Macron a acquiescé et déclenché l’hilarité de son hôte quand il lui a demandé s’il était une pomme ou une orange
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