L’Angola décroche un prêt de 900 millions d’euros de la Banque mondiale

Un appui de plus d’un milliard de dollars (900 millions d’euros) de la Banque mondiale vise à appuyer les efforts de réformes économiques de l’Angola, touché de plein fouet par la chute des cours du pétrole en 2014.

Vue de la baie de Luanda, capitale de l’Angola, le 24 février 2013. © Fabio Vanin/CC/Wikimedia Commons

Vue de la baie de Luanda, capitale de l’Angola, le 24 février 2013. © Fabio Vanin/CC/Wikimedia Commons

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Publié le 15 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

La somme sera allouée aux secteurs de la protection sociale et de la gestion de l’eau. Annonce en a été faite par le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Hafez Ghanem, qui s’est entretenu le 13 mars avec le président angolais João Lourenço. « Nous souhaitons appuyer le processus des réformes en cours en Angola », a affirmé à cette occasion le représentant de l’institution internationale.

Le montant de l’aide allouée par la Banque mondiale s’ajoute à un prêt de 442 millions d’euros déjà négocié par le pays, et qui doit être débloqué courant 2019, l’ensemble de ces 1,3 milliard d’euros devant être versé au cours des trois prochaines années. « Nous avons discuté avec le président de la manière dont nous pouvons accompagner le développement du pays, principalement dans le secteur de la réduction de la pauvreté et dans les domaines de la protection sociale, de l’éducation et de la santé », a ajouté Hafez Ghanem.

La promesse d’un miracle

En décembre dernier, le FMI avait déjà débloqué un prêt de 3,7 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) pour le pays, après deux mois de négociations avec l’État. Une réponse favorable à la vague de réformes économiques entreprises par le président João Lourenço.

Le nouveau chef de l’État avait succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, qui a passé près de quarante ans à la tête de l’Angola. Le président Lourenço avait alors promis « un miracle économique » dont son pays semblait avoir bien besoin. Au cours de l’année 2014, touchée par la chute drastique des cours du pétrole, l’économie angolaise se contracte et le pays voit ses recettes diminuer de moitié. Fortement dépendant à l’or noir, l’Angola est le deuxième producteur du continent après le Nigéria.

Campagne diplomatique

Pour redresser la barre, le gouvernement avait alors mené une vaste campagne diplomatique pour obtenir le soutien des institutions internationales. En échange, João Lourenço avait beaucoup promis : libéralisation et diversification de l’économie, augmentation de la production nationale, baisse des importations…

L’État avait également mené une politique monétaire de réduction de l’inflation, qui atteignait encore 20,5 % en décembre 2018 À la même époque, l’endettement public s’élevait à plus de 80 % du PIB. Pour le juguler, le gouvernement a procédé à des coupes budgétaires. La remise en cause de plusieurs monopoles liés à la famille Dos Santos, comme la mise à l’écart de la fille de l’ex-président, Isabel dos Santos, de la compagnie nationale pétrolière Sonangol, lui avaient aussi valu le surnom de Terminator. Des efforts appliqués qui semblent porter leurs fruits en ce qui concerne le PIB. La Banque mondiale prévoit 2,9 % de croissance pour l’année 2019, pour la première fois après trois ans de récession.

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