Afrique du Sud : Eskom annonce une vague de délestages

Eskom a initié le 14 mars un cycle de coupures de courant sur l’ensemble du réseau national, qui doit durer au moins jusqu’au 17 mars. La compagnie nationale de production et de distribution d’électricité est en proie à de graves difficultés financières qui pèsent sur l’économie nationale.

Eskom produit 95 % de l’électricité en Afrique du Sud. (Photo d’illustration) © Gerhard Roux/Wikimedia Commons

Eskom produit 95 % de l’électricité en Afrique du Sud. (Photo d’illustration) © Gerhard Roux/Wikimedia Commons

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Publié le 15 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Eskom avait prévenu plusieurs fois du risque de délestage la semaine dernière, et appelé les ménages à restreindre leur consommation. Depuis le 14 mars, la compagnie coupe quotidiennement 2 000 mégawatts sur le réseau sud-africain, de 8 heures à 23 heures. Les coupures dureront jusqu’à dimanche, mais pourraient être étendues à la semaine prochaine, a annoncé l’entreprise.

Ces coupures sont devenues monnaie courante en Afrique du Sud, dont le réseau électrique est alimenté à 90 % par la compagnie Eskom. En février, le pays a connu l’une des pires vagues de délestages de ces dernières années.

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Échéance présidentielle

Endettée à près de 27 milliards de dollars, éclaboussée par des scandales de corruption liés à la présidence de Jacob Zuma, la société a vu sa capacité de production réduite par l’insuffisance de ses dépenses d’entretien. Mandatés par Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, des experts ont présenté récemment un plan de redressement de l’entreprise. Ils avaient notamment recommandé la scission d’Eskom en trois entités, respectivement chargées de la génération, de la transmission et de la distribution électrique.

La coupure actuelle, causée par la panne de l’une des centrales d’Eskom, vient réveiller les inquiétudes relatives à l’économie fragile du géant sud-africain, qui sort à peine d’une période de récession. Le mois dernier, le président Cyril Ramaphosa annonçait une injection de 5 milliards de dollars sur trois ans, visant à soutenir l’entreprise nationale. Un sujet épineux et prioritaire pour le chef de l’État, candidat à sa propre succession au scrutin présidentiel du 8 mai prochain.

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