[Tribune] Bernard B. Dadié, un immense homme de lettres

L’auteur et ancien diplomate congolais Henri Lopes rend hommage à l’écrivain ivoirien Bernard B. Dadié, décédé le 9 mars 2019 à l’âge de 103 ans, qui laisse en héritage des volumes à feuilleter inlassablement.

L’écrivain Bernard B. Dadié devant le portrait de son père, Gabriel Dadié (le 12 avril). © ISSAM ZEJLY/TRUHBIRD MEDIAS POUR J.A.

L’écrivain Bernard B. Dadié devant le portrait de son père, Gabriel Dadié (le 12 avril). © ISSAM ZEJLY/TRUHBIRD MEDIAS POUR J.A.

henrilopes

Publié le 18 mars 2019 Lecture : 3 minutes.

Les temps changent. Et les adages aussi. Un homme d’âge vénérable est mort ; il n’y a pas eu d’incendie d’archives, contrairement à la formule, certes juste en son temps, d’Amadou Hampâté Bâ. Celui qui nous a quittés avait 103 ans. Un âge canonique, bien au-delà de l’espérance de vie sur le continent. L’homme nous laisse en héritage des volumes, des volumes, des volumes, « jusqu’à on dit pas ».

Palpables, tangibles, à feuilleter inlassablement. À lire, surtout. Des chroniques, des recueils de poésies, des romans, des pièces de théâtre. De quoi faire pâlir d’envie nombre de jeunes loups aux dents longues. Il mérite bien le titre de père des lettres ivoiriennes, unanimement décerné.

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