RDC : un mort dans des manifestations de l’UDPS contre les résultats des sénatoriales

Plusieurs manifestations ont éclaté en RDC après la publication des résultats des sénatoriales, donnant le FCC de Joseph Kabila largement vainqueur du scrutin. Le palais du Peuple, siège du Sénat, a notamment était investi et une personne est décédée à Mbujimayi.

Des manifestants congolais dans les rues de Kinshasa le 31 décembre dernier, en RDC (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Des manifestants congolais dans les rues de Kinshasa le 31 décembre dernier, en RDC (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 16 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Que ce soit à Kinshasa, Lubumbashi, Goma, ou encore à Mbujimayi, de nombreux militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir, ont manifesté le 16 mars, au lendemain de la publication des résultats des élections sénatoriales. Le parti de Félix Tshisekedi n’a gagné qu’un seul sénateur – François Muamba -, et le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila a largement remporté le scrutin, alors que l’UDPS compte pas moins de 30 députés provinciaux à travers le pays.

Outre la contestation des résultats, les manifestants exigent la démission des autorités de leur parti.

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>>> À LIRE – Sénatoriales en RDC : le FCC remporte une majorité de sièges, et les moyens de poursuivre Tshisekedi

Le palais du Peuple investi

À Kinshasa comme à Goma, dans le Nord-Kivu, les militants de l’UDPS ont saccagé le siège interfédéral du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila et brûlé des pneus un peu partout dans la ville.

Le palais du Peuple, siège du Sénat, a également été investi. La police a par ailleurs usé de gaz lacrymogènes pour stopper la progression de plusieurs militants de l’UDPS qui se dirigeaient en colonne à la cité de l’Union africaine, où habite le président de la République, Félix Tshisekedi, a constaté Jeune Afrique. Les députés provinciaux de l’UDPS qui sont accusés d’avoir usé de la corruption durant ce scrutin ont été interdits d’accès au siège du parti.

Un mort à Mbujimayi

À Mbujimayi, dans la province du Kasaï oriental, des expéditions punitives ont été menées par les militants dans les résidences de certains députés provinciaux. Le gouverneur sortant de cette province, Alphonse Ngoyi Kasanji, a évoqué des maisons et véhicules « pillés, détruits et brûlés ». Un policier de garde d’une députée du FCC a également été tué, a rapporté le gouverneur.

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Le procureur général de la République, qui avait demandé à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le report de ce scrutin afin d’enquêter sur les allégations de corruption, avait déjà prévenu contre les violences meurtrières. Tenir les élections des gouverneurs des provinces et des sénateurs dans ces conditions ouvrira « grandement la voie à des contestations et violences meurtrières », indiquait alors Flory Kabange Numbi, demandant « de reporter les dates des tenues desdites élections pour me permettre d’avoir des éléments probants ».

Le FCC, coalition dirigée par Joseph Kabila, a remporté vendredi 15 mars les deux tiers des sièges au Sénat, selon les résultats officiels publiés par la Ceni. Avec sa majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat, le FCC a désormais les moyens constitutionnels non seulement de mettre en accusation le président de la République Félix Tshisekedi, mais aussi de réviser la Constitution.

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