RDC : Koffi Olomidé, poursuivi pour agressions sexuelles en France, connaîtra la décision de la justice lundi

Le chanteur congolais Koffi Olomidé, toujours sous mandat d’arrêt, connaîtra lundi 18 mars le sort judiciaire que lui réserve le tribunal correctionnel de Nanterre devant lequel il est poursuivi pour agressions sexuelles sur quatre de ses danseuses.

Le chanteur Koffi Olomidé en concert. © Facebook/page officielle de Koffi Olomidé

Le chanteur Koffi Olomidé en concert. © Facebook/page officielle de Koffi Olomidé

Publié le 17 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Le ministère public avait requis, à l’audience, qui s’était tenue à huis clos le 11 février, sept ans de prison à l’encontre de la star de la rumba, poursuivie pour « atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité » et pour « séquestrations ». Des faits qui auraient été commis en région parisienne entre 2002 et 2006.

L’accusation avait requis en outre deux amendes de 5 000 euros pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des plaignantes. La star de 62 ans ne s’était pas présentée à son procès, contrairement à ce qu’il avait laissé entendre via son avocat quelques mois plus tôt.
Deux hommes de mains, poursuivis pour complicité, étaient en revanche présents à l’audience. Le ministère public a requis contre eux des peines allant d’un à deux ans de prison avec sursis.
Mis en examen en février 2012 pour viols aggravés, Koffi Olomidé avait vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés et la procédure correctionnalisée.

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Précédentes affaires

Les plaignantes l’accusent de leur avoir imposé des relations non consenties, notamment lorsque l’artiste donnait des concerts ou enregistrait en France.

Les faits de séquestration se seraient déroulés dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Privées de document d’identité et de téléphone, les jeunes femmes y étaient hébergées par leur patron qui les faisaient garder 24h/24 par trois hommes, selon leurs dires.

Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de ces gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui, à l’hôtel ou au studio d’enregistrement le plus souvent, ont-elles affirmé, évoquant des rapports imposés sans préservatif. Et des gifles quand elles se débattaient. Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait plus travailler.

Les quatre danseuses avaient fini par s’échapper du pavillon une nuit de juin 2006 et avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus jamais retournées en République démocratique du Congo, par peur de représailles.

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Koffi Olomidé avait, lui, précipitamment regagné son pays en 2009 lorsqu’il avait appris qu’une inculpation, assortie d’un placement en détention provisoire, avait été requise à son encontre.

Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, a déjà été condamné par le passé. Il a brièvement été écroué en 2016 pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. En 2012, il avait aussi été condamné pour des violences sur son producteur.

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