Jacob Zuma
Président du Congrès national africain (ANC), 65 ans, Afrique du sud
Depuis les années 1960, le destin de Jacob Zuma est intimement lié à celui de son pays. Le 18 décembre, quand les délégués du Congrès national africain (ANC) l’ont porté à la présidence de leur parti, le rapport s’est inversé. C’est lui, dorénavant, qui tient entre ses mains l’avenir de la superpuissance africaine. Ancien vice-président de Thabo Mbeki, limogé pour avoir été mêlé à une affaire de corruption, il a réussi une résurrection politique surprenante. Et rarement les 46 millions de Sud-Africains n’ont été autant divisés sur la personnalité de leur futur dirigeant. Car, s’il sort indemne des procédures judiciaires encore menées contre lui – le procureur général vient de rouvrir le dossier – , il ne fait plus aucun doute qu’il remportera l’élection présidentielle de 2009 et deviendra l’un des hommes les plus puissants du continent. D’aucuns le jugent inapte, d’autres craignent ses réflexes populistes ou ses soutiens très marqués à gauche. D’autres, plus nombreux encore, veulent croire qu’il a la volonté et les moyens d’améliorer leur quotidien. En 2008, la moindre de ses déclarations sera passée au crible du dilemme de ce grand pays : comment résoudre l’extrême pauvreté sans freiner la croissance ?
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