Global Alumina, nouvelle venue dans la cour des grands
Publié le 20 décembre 2007 Lecture : 1 minute.
Global Alumina s’est lancée dans la construction de la plus grande raffinerie d’alumine du monde. L’usine de Sangarédi, dont la construction démarre en 2008, va produire à partir de 2011 3,2 millions tonnes d’alumine. Elle représente un investissement de 3,5 milliards de dollars. Elle va permettre la création de 10 000 emplois directs durant la phase de construction et 1 500 durant la phase d’exploitation.
L’aventure de Global Alumina en Guinée s’inscrit dans un contexte singulier, marqué par la volonté des autorités de faire évoluer le secteur minier après de longues années d’immobilisme. Lorsque cette modeste société canadienne arrive en Guinée en 1998, elle perçoit très vite l’intérêt qu’elle peut tirer en s’engageant dans un projet de transformation de la bauxite. Mais son projet heurte de front les opérateurs historiques du secteur, en particulier le consortium Halco Mining (Alcan et Alcoa), qui exporte 70 % de la production de bauxite du pays. Halco oppose une fin de non-recevoir au nouvel opérateur, qui comptait acheter une partie de sa production de bauxite pour la transformer en alumine. Face à ce refus, Global sollicite du gouvernement une concession sur un riche champ de bauxite. Les autorités guinéennes vont longtemps hésiter sur la décision à prendre. L’arbitrage se fera au Parlement. En mars 2005, il se prononce en faveur d’un dossier « qui aura des retombées économiques importantes pour le pays ».
Le projet est certes validé, mais il faudra encore que l’opérateur, qui n’a pas les moyens financiers des majors, prouve sa capacité à lever les fonds que représente cet investissement colossal. Global Alumina n’a pas les moyens de mener seul ce projet. En mars 2007, il s’associe au géant minier BHP Billiton, au groupe émirati Dubai Aluminium et à une société d’investissement d’Abou Dhabi, Mubadala Development. Aujourd’hui, le projet guinéen est conduit par Guinea Alumina, filiale de Global Alumina.
