Kenya : les administrateurs donnent leur feu vert à la fusion de la CBA et de la NIC
Les administrateurs de la CBA et de la NIC ont annoncé leur validation du projet de fusion entre les deux banques, qui devrait donner naissance à la première banque d’Afrique en termes de nombre de clients, et la troisième du Kenya en termes d’activité économique.
Les administrateurs de la banque kényane Commercial Bank of Africa Limited (CBA), ont annoncé le 15 mars leur acceptation de l’offre faite par la National Industrial Credit Bank (NIC). Les deux banques entendent ainsi fusionner avant la fin de l’année 2019, ce qui donnera naissance au troisième groupe bancaire du Kenya par le bilan. Cumulé, celui-ci se chiffrera à près de 4,4 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros), précisent les deux banques dans un communiqué conjoint datant du 31 janvier, date à laquelle ce projet de fusion a été annoncé.
En tête du classement bancaire kényan, la KCB présente un bilan de 6,2 milliards de dollars, suivie du groupe Equity Bank avec 5 milliards de dollars de bilan (selon les chiffres 2017).
40 millions de clients dans 5 pays
Avec près de 40 millions de clients, l’entité ainsi créée sera la première banque d’Afrique en termes de clientèle, poursuit le communiqué. Les actionnaires des deux groupes échangeront leurs parts, de manière à ce que les 34 actionnaires actuels de la CBA détiennent à terme 53 % des parts du nouveau groupe NIC, tandis que ceux de la National Industrial Credit Bank en auront 47 %.
« Résultant de cette transaction d’échange de parts, il est proposé que le groupe NIC acquière le contrôle exclusif de la CBA et de ses filiales », indique le communiqué. Certaines conditions restent encore à être précisées pour obtenir la validation des actionnaires et de l’autorité de régulation kényane, précise le texte.
Après une année 2017 difficile pour les banques kényanes, notamment du fait d’une loi plafonnant les taux d’intérêt des crédits – les onze banques cotées au Kenya ont enregistré une baisse moyenne du bénéfice de base par action de 0,8 % en 2017, contre une hausse de 4,4 % en 2016 -, cette fusion fait partie des stratégies de renforcement mises en place par les banques kényanes. NIC et CBA espèrent aussi gagner en importance et en influence sur le plan régional.
Conclusion au dernier trimestre 2019
La nouvelle entité sera active dans cinq pays africains, grâce notamment à des alliances déjà effectives entre les deux banques et différents opérateurs téléphoniques autour de plateformes de paiement en ligne et de mobile-banking au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda et en Côte d’Ivoire. Le groupe dispose ainsi d’une bonne clientèle de particuliers et de professionnels, et son offre s’adressera aussi aux institutions et aux entreprises, avec des services de conseil financier, d’assurance, de gestion de patrimoine et de courtage déjà valables au sein de CBA et NIC.
Si la Banque centrale kényane valide le projet de fusion, celui-ci devrait intervenir au quatrième trimestre de l’année 2019.
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