Burkina Faso : cinq militaires tués dans l’explosion d’engins artisanaux

Cinq membres des forces de sécurité du Burkina ont été tués entre samedi et dimanche 17 mars à Kompienga, dans l’est du pays, dans l’explosion d’engins artisanaux au passage de leurs véhicules, ont indiqué des sources sécuritaires.

Un soldat burkinabè près de Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Un soldat burkinabè près de Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 18 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

« Un véhicule militaire du CGA (Groupement central des armées), a sauté dimanche soir (17 mars) dans la zone de Kompienga, tuant trois soldats », a déclaré une source sécuritaire. « Un autre occupant (du véhicule) blessé, a été évacué vers un centre médical », a ajouté cette source.

Une seconde source sécuritaire a confirmé cette attaque, précisant que « la veille (samedi), un autre véhicule avait aussi sauté sur un engin explosif improvisé lors d’un ratissage ». « Un gendarme et un militaire ont perdu la vie » lors de cette attaque, a indiqué cet officier.

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« Neutralisations de terroristes »

« Depuis début mars, l’armée mène une opération de sécurisation dans les régions de l’Est et du Centre », a rappelé ce dernier. Baptisée Otapuanu (coup de foudre, en langue gulmacéma, parlée dans la région de l’Est), cette opération toujours en cours a conduit à « des neutralisations de terroristes et à la destruction de cachettes, dans les forêts de la région », a indiqué la même source.

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique au grand Sahara (EIGS).

300 morts depuis 2015

D’abord concentrées dans le nord du pays, qui ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est, ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un décompte de l’AFP. Malgré des opérations anti-terroristes, les forces de l’ordre burkinabè ont le plus grand mal à enrayer la spirale des violences.

Les attaques avec des engins improvisés (IED) ont débuté en août 2018 et se sont multipliées depuis, coûtant la vie à plus d’une soixantaine de personnes. Depuis le 1er janvier, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces sur 45, accordant des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit.

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Début février, en riposte à une attaque qui avait tué 14 civils dans le Nord, l’armée avait mené des raids terrestres et aériens dans trois provinces du nord, au cours desquels elle a affirmé avoir tué 146 jihadistes.

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