Adama Ndiaye : « Les assureurs répondent à un réel problème de politique publique »

L’augmentation du capital minimum des sociétés d’assurances, dont l’échéance est fixée au 31 mai, va chambouler le secteur dans quatorze pays d’Afrique subsaharienne.

Adama Ndiaye est le préside la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf). © DR

Adama Ndiaye est le préside la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf). © DR

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Publié le 18 mars 2019 Lecture : 6 minutes.

Pour le Sénégalais Adama Ndiaye, qui préside la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) depuis 2014, la réforme des assurances est nécessaire pour répondre aux challenges de cette industrie. Rencontre.

Jeune Afrique : L’augmentation de capital social des assureurs dans les pays de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) provoque des remous. Les comprenez-vous ?

Adama Ndiaye : Nous sommes dans un secteur où la solvabilité et la crédibilité d’une compagnie d’assurance sont reliées à ses fonds propres. Un assureur qui conserve dans son portefeuille un risque individuel supérieur à 5 % de ses fonds propres sans recourir à des réassureurs – se met en danger. Est-ce qu’il faut rester à un capital social d’un milliard de F CFA (1,52 million d’euros) et ne pouvoir conserver que 50 millions de F CFA, quelle que soit la taille du risque couvert ? Ou alors accroître le capital minimum pour que plus d’argent reste sur le marché local ?

Quid des craintes sur la rentabilité des fonds propres ?

Il faut signaler que l’assurance reste un secteur rentable, avec une croissance moyenne de 11 % ces dix dernières années et une marge opérationnelle brute supérieure à 25 %, selon les résultats affichés par la plupart des opérateurs. Il y a donc de la marge pour les acteurs et les investisseurs. De plus, les assureurs doivent investir davantage pour répondre aux challenges actuels. De sorte que plus ils auront de fonds propres, mieux ce sera.

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