Inde-Afrique : des pistes pour faire grimper le volume des échanges commerciaux
Décideurs et investisseurs africains et indiens travaillent au renforcement des échanges commerciaux à l’occasion du 14e conclave Inde-Afrique, qui se déroule actuellement à New Delhi.
Le renforcement des échanges entre l’Inde et l’Afrique est au cœur des discussions qui se sont ouvertes le 17 mars à New Delhi, à l’occasion du quatorzième conclave « India-Africa Project Partnership ». L’événement, organisé jusqu’au 19 mars, par la Confédération de l’industrie indienne (CII), Exim Bank, le ministère indien des Affaires étrangères et le ministère du Commerce et de l’Industrie.
L’objectif affiché : une augmentation du volume du commerce bilatéral entre l’Inde et l’Afrique « à 150 milliards de dollars dans les prochaines années », a pointé le ministre indien du Commerce, de l’Industrie et de l’Aviation civile, Suresh Prabhakar Prabhu, lors de son allocution d’ouverture.
37 pays représentés
Une ambition qui doit prolonger la courbe de croissance du commerce Inde-Afrique, chiffré à 62 milliards de dollars pour la période 2017-2018 (24 milliards de dollars d’exportations vers l’Afrique, et 38 milliards de dollars d’importations en Inde), en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.
37 pays africains sont représentés par près de 400 délégués, dont 31 ministres, parmi lesquels Ibrahima Kassory Fofana, le Premier ministre guinéen, Monyane Moleleki, Premier ministre du Lesotho, ou encore Mahamudu Bawumia, vice-président du Ghana.
La croissance soutenue des économies indienne et africaine (respectivement 7,3 % et 2,7 % en 2018 selon la Banque mondiale), la proximité géographique et l’ambition de partenariats sud-sud ont servi d’appui aux souhaits de coopérations renforcées, affichés lors des discussions.
Utiliser « l’expérience indienne »
Actuellement, les produit pétroliers (17 %), pharmaceutiques, automobiles et d’équipement font partie des principaux produits exportés de l’Inde vers l’Afrique. Dans le sens inverse, l’Inde importe principalement du pétrole (52 % des importations issues du continent), des pierres précieuses et des fruits africains. À l’avenir, le ministre indien du Commerce à indiqué que le numérique, les infrastructures logistiques, l’agro-industrie et les énergies seront les axes privilégiés pour le renforcement de la coopération Inde-Afrique.
Une volonté confirmée par Ibrahima Kassory Fofana, selon lequel « l’expérience indienne, avec la révolution verte, serait plus que nécessaire à repiquer en Afrique pour répondre au défi agricole, tout en optimisant le potentiel du continent ».
Accords de libre-échange
Pour le volet énergétique, un prêt de 83 millions d’euros a été accordé par Exim Bank au gouvernement congolais (Kinshasa), afin de financer le développement de trois centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 35 megawatts dans les provinces de Karawa, Mbandaka et Lusambo.
Le ministre indien a aussi suggéré que l’Afrique et l’Inde travaillent à la préparation d’un accord de libre-échange ou d’accords de commerce préférentiels pour permettre le renforcement des échanges entre ces deux pôles croissants du commerce mondial.
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