Rania Belkahia : « La diaspora veut contrôler l’usage des fonds qu’elle envoie »
Lancé il y a moins d’un an par trois jeunes diplômés, Afrimarket compte déjà 25 000 clients et dessert 15 villes dans trois pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal). Sa présidente, Rania Belkahia, a répondu aux questions de « Jeune Afrique ».
![Rania Belkahia est la présidente d’Afrimarket. DR.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/08/29/Rania_Belkahia_DR.jpg)
Rania Belkahia est la présidente d’Afrimarket. DR.
Plutôt que de transférer de l’argent, Afrimarket propose d’acheter directement des biens et des services pour les proches restés aux pays. Plutôt que de transférer de l’argent, Afrimarket propose d’acheter directement des biens et des services pour les proches restés aux pays. Lancé il y a moins d’un an par Rania Belkahia, Jérémy Stoss et François Sevaistre, Afrimarket compte déjà 25 000 clients et dessert 15 villes dans trois pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal). Sa présidente, Rania Belkahia, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Propos recueillis par Nicolas Teisserenc
Jeune Afrique : D’où vous est venue l’idée d’Afrimarket ?
Rania Belkahia : Le marché du transfert d’argent vers l’Afrique est dominé par deux acteurs qui se partagent 75 % du marché et prélèvent des frais très élevés, en moyenne 12,5 %. Nous avons constaté que la majorité de ces envois sert à financer des besoins courants et que la diaspora souhaitait contrôler l’utilisation des fonds. Nous avons saisi une opportunité de marché évidente.
Lire aussi:
Afrimarket veut transformer le transfert d’argent
Qui veut la peau de Western Union et de MoneyGram ?
La réglementation n’est-elle pas trop contraignante dans votre secteur ?
L’essentiel est de bien comprendre la place des institutions dans le mécanisme.
Les banques centrales sont de plus en plus ouvertes à ce genre d’initiatives et assouplissent la réglementation, notamment en matière de monnaies électroniques. Une évolution qui permet de laisser la place à de nouveaux entrants, de nouveaux business models, comme le nôtre.
Comment voyez-vous l’avenir d’Afrimarket ?
Nous avons démarré en couvrant les besoins courants, notamment la santé, la scolarité, l’alimentation. Mais nous élargissons la gamme de nos produits en proposant de l’électroménager, de l’immobilier, et bientôt des services d’assurance. Nous avons toujours eu pour objectif d’innover pour favoriser l’inclusion financière et sociale.
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