Zimbabwe : le gouvernement enclenche la privatisation de cinq entreprises publiques

Le ministre zimbabwéen des Finances a annoncé la privatisation future de cinq entreprises d’État, avec l’obectif de mobiliser 350 millions de dollars. C’est une nouvelle étape du « Programme transitoire de stabilisation » engagé en 2018 par Emmerson Mnangagwa.

Mthuli Ncube, ministre des Finances du Zimbabwe, lors du économique de Davos en janvier 2019. © Markus Schreiber/AP/SIPA

Mthuli Ncube, ministre des Finances du Zimbabwe, lors du économique de Davos en janvier 2019. © Markus Schreiber/AP/SIPA

Publié le 20 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Le cyclone Idai qui s’est abattu sur le pays n’a pas empêché le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, de faire une série d’annonces fortes concernant la vague de privatisations amorcées dans le cadre du Programme transitoire de stabilisation (TSP), la réforme économique lancée en octobre 2018, par le président Emmerson Mnangagwa. Mthuli Ncube a annoncé le 17 mars la privatisation future des opérateurs téléphoniques Tel-One, Telecel et Net-One, de la banque d’épargne POSB et de l’opérateur postal Zimpost.

Si le ministre n’a donné aucune indication sur le calendrier de cette nouvelle vague de privatisation d’entreprises publiques et parapubliques, il a cependant affirmé espérer que l’opération permettra de mobiliser 350 millions de dollars.

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43 sociétés publiques et parapubliques en voie de privatisation

Si le gouvernement travaille désormais à « identifier des conseillers de transaction » pour ces cinq entreprises, d’autres privatisations devrait intervenir dans les prochains mois. En 2018, le gouvernement avait approuvé une feuille de route prévoyant la privatisation à venir de 43 sociétés d’État et parapubliques.

« L’objectif 2019 est ambitieux mais atteignable : réduire le déficit budgétaire de 12% du PIB à 5 % » a précisé Mthuli Ncube dans un communiqué, dans lequel il se félicite par ailleurs d’avoir « cessé la pratique insoutenable d’émettre des bons du trésor pour financer notre déficit » tout en ayant « réduit la masse salariale du secteur public » et « gelé l’embauche de personnels non-essentiels ».

Le ministre a également insisté sur les recettes générées par la taxe de 2 % sur les transactions électroniques, fortement contestée lors de son instauration en novembre, qui aurait depuis rapporté 266 millions de dollars à l’État.

Réformes libérales et contestation sociale

Depuis les années 2000, l’économie zimbabwéenne est en berne. Touché par l’hyper-inflation caractéristique de la période Mugabe, président zimbabwéen de 1987 à 2017, le pays a dû faire face à de sévères crises politiques, économiques et humanitaires.

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Élu en novembre 2017, le président Emmerson Mnangagwa tente depuis de réformer l’économie nationale, suscitant régulièrement d’importants mouvements de contestation. Il annoncé en début d’année le rétablissement du dollars zimbabwéen courant 2019, après sa suspension en 2009 par son prédécesseur Robert Mugabe, au profit du dollar américain et d’autres devises régionales.

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