« Andry TGV » sur les rails

Publié le 21 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Pour le camp présidentiel, c’est le premier revers sérieux depuis cinq ans. Alors que le parti de Marc Ravalomanana accumule les succès électoraux depuis l’accession de son leader à la magistrature suprême, en mai 2002, Hery Rafalimanana, candidat du TIM (Tiako i Madagasikara) et maire sortant, a perdu Antananarivo, la capitale, à l’issue des municipales du 12 décembre. Celle-ci revient à Andry Rajoelina (33 ans), un candidat indépendant nouveau venu sur la scène politique, qui recueille 63 % des suffrages. « Andry TGV », comme on le surnomme ici, a mené campagne tambour battant, ce qui lui a permis de mobiliser les électeurs. Le taux de participation dans la capitale avoisine 44 %, soit sensiblement plus que lors des deux précédents scrutins, en avril et en septembre derniers.
Bien connu des habitants de Tana, cet entrepreneur autodidacte s’est fait connaître dès l’âge de 20 ans en organisant des événements culturels. Directeur d’Injet, une agence de publicité, de communication et de marketing qu’il a créée en 1999, il a installé un grand nombre de panneaux publicitaires à travers toute l’agglomération. En début d’année, il s’est porté acquéreur d’une station de radio et de télévision privée, qu’il a rebaptisée Viva. Avec son épouse, Mialy Razakandisa, qui dirige Domapub, une société elle aussi très présente dans le secteur de la communication, il est connu pour ses uvres de bienfaisance, notamment la réhabilitation de structures sanitaires dans les quartiers déshérités de la capitale.
Ce jeune homme pressé a-t-il d’autres ambitions ? La question ne peut pas ne pas se poser. Avant lui, un certain Marc Ravalomanana avait, en novembre 1999, conquis l’hôtel de ville de Tana avant de s’en servir, deux ans plus tard, comme d’un tremplin pour ravir la présidence de la République à Didier Ratsiraka.

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